DEUXIEME EPITRE DE JEAN
Cette courte lettre ressemble à la première et en est comme le résumé.
Sur les treize versets qui la composent, huit se retrouvent dans la première Épître. C’est le même message : sur le « commandement nouveau » (2 Jean : 5) sur le rapport intime qui unit la vérité et la charité, sur la nécessité de « confesser Jésus-Christ venu en chair (2 Jean : 7) et de lutter contre l’esprit de l’Antichrist.
AUTEUR
L’Apôtre Jean, désigné sous le nom de « l’Ancien »
Jean, fils de Zébédée, est l’auteur des trois Épîtres.
DESTINATAIRES
On a beaucoup discuté pour savoir qui était « la dame élus et ses enfants » (2 Jean : 1)
Les uns ont pris cette expression à la lettre et ont pensé que Jean écrivait à une chrétienne d’élite ; d’autres ont pensé que l’Apôtre désignait ainsi une Église.
Cette lettre est sans doute adressée à une personne que l’Apôtre connaît, à une femme (Kiria) qui semble responsable d’un groupe de chrétiens, ou à la tête d’une nombreuse famille ?
DATE
Environ entre 96 et 98 en Jésus-Christ
LIEU DE COMPOSITION
Probablement Éphèse
THEME CENTRAL
Aimer dans la vérité
PLAN DE L’EPITRE
1. Introduction (2 Jean : 2-3)
2. Le chemin de la vérité et de l’amour (2 Jean : 4-6)
3. La marque du Séducteur et de l’Antichrist (2 Jean : 7-11)
4. Conclusion (2 Jean : 12-13)
BUT
Malgré sa brièveté, l’Épitre n’est pas sans valeur.
Au contraire, la leçon spéciale de cette Épître est l’importance de la vérité ; de cette vérité qui doit « demeurer en nous », « être avec nous éternellement » (2 Jean : 2) ou pour employer une autre comparaison non moins admirable ; de cette vérité en qui nous devons « marcher » (2 jean : 4) comme sur un chemin de lumière.
L’Apôtre nous met ainsi en garde contre le redoutable piège de l’intellectualisme, de la recherche de la connaissance qui n’a pas prise sur la vie et ne fait qu’exalter notre vanité sans rien nous apprendre.
Cette hantise d’une science dite spiritualiste et même chrétienne, mais qui ne procède pas de l’obéissance à la Loi de Christ et de la soumission à son Esprit est l’un des symptômes les plus inquiétants de l’état des esprits à l’heure actuelle.
L’autre prêche la vérité en Christ comme la charité.
Le chemin de la vérité, comme de la charité, va de Bethléhem au calvaire.
MESSAGE
Union de la charité et de la vérité.
Ces deux vertus sont inséparables.
En Jésus nous contemplons leur parfaite harmonie (Jean : 1 / 17)
1. Marcher dans la vérité, c’est obéir, or obéir : c’est aimer
(2 Jean : 4-7)
- Il faut aimer dans la vérité, sinon l’amour est faible.
- La charité ne doit pas excuser le mal ni tolérer l’erreur (2 Jean : 7-11)
Dans 3 Jean : 9-10, Jean est prêt à armer sa charité de vérité.
- Il faut proclamer la vérité dans la charité, sans cela notre attachement à la vérité nous rend dur.
Gaïus, à ce sujet, est pour nous un exemple (3 Jean : 3-4, 6)
- Le chrétien doit connaître la vérité (2 Jean : 1)
- Il doit régler toute sa conduite d’après elle (2Jean : 4)
- Elle doit demeurer en lui (2 Jean : 2)
- Elle sera avec lui pour l’éternité (2 Jean : 2 ; comparer : Jean : 14 / 6)
2. 2 Jean : 7-11 : La Saine doctrine : « car » explique ce qui précède
Dans le monde, sont entrés plusieurs séducteurs (des gens qui ont enseigné des idées fausses sur la christianisme)
Leur grande faute est qu’ils ne confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair (1 Jean : 4 / 2)
D’où l’importance de l’incarnation ; et celui qui enseigne autre chose est nommé : Séducteur et Antichrist.
Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de votre travail.
Nous ne devons tolérer aucune autre doctrine, ni recevoir ceux qui enseignent l’erreur.
