Les finances dans l'Église

LES FINANCES DANS L’EGLISE

 

  

1. Introduction :

  

Les finances dans l’Eglise est un sujet qui est souvent mal compris, ou dont les dirigeants ne veulent pas parler ou alors ils ont peur d’en parler. C’est pourquoi nous voulons partager un enseignement concernant ce sujet si important. Ce que nous présenterons est loin d’être complet, mais cela nous fournira des lignes de conduites très claires quant à la façon dont on traite l’aspect financier dans la Bible, aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament. Il bon de se rappeler que l’apôtre Paul a consacré plusieurs chapitres dans ses épîtres à l’Eglise de Corinthe aux questions financières. 
 

2. Des vérités fondamentales à retenir : 


1. Dieu est le Créateur de toutes choses.

Ceci signifie que toutes choses Lui appartiennent.

2. Dieu est le Donateur de toutes choses.

Ceci signifie que ce que nous avons est un don de Sa grâce.

3. Dieu ne cède jamais Sa place de propriétaire.

Ceci signifie que nous ne sommes jamais les propriétaires, mais nous sommes les économes de ce que nous avons.

a. Le plus grand péché est de prétendre, être le propriétaire, puisque ainsi nous nous faisons Dieu.

b. IL FAUT que le fait que nous reconnaissons que Dieu est le propriétaire de tous nos biens affecte notre attitude envers nos    possessions. Nous ne pouvons pas nous en servir tout simplement pour notre seul plaisir.

1 Timothée : 6 / 17 b : « …Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. »
 

3. Le premier péché :


Regardons attentivement : Genèse : 2 / 8-9 et Genèse : 2 / 15-17.

La plupart des gens pensent que le péché originel était la désobéissance. Ceci est, bien sûr, vrai dans un sens. Mais la racine du problème était le fait qu’Adam et Eve prirent ce qui appartenait à Dieu.

Le Seigneur leur avait donné accès à tout ce dont ils avaient besoin et qu’ils pouvaient utiliser. Une seule chose cependant  appartenait à Dieu : L’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Eve n’avait pas écouté attentivement. Dieu n’avait pas dit : « Tu n’y toucheras pas ». Il avait dit : « Tu n’en mangeras pas ». (Genèses : 3 / 1-3)

Toucher et manger ne sont pas la même chose. Nous pouvons toucher à quelque chose et nous en servir pour notre bien, mais ceci ne signifie nullement que la chose nous appartient ou qu’elle a changé sont identité. En la mangeant, cependant, nous proclamons que nous en sommes les propriétaires.

Adam et Eve tombèrent sous la malédiction parce qu’ils s’approprièrent ce qui appartenait à Dieu.
 

4. La pauvreté ou la bénédiction de Dieu ? :


La pauvreté n’est pas une bénédiction, c’est une malédiction.

Lisons : (Genèse : 3 / 17-19 et Deutéronome : 28 / 15-48)

Dieu désire bénir Son peuple afin que leurs besoins matériels soient comblés.

Lisons : (Deutéronome : 8 / 10 ; Deutéronome : 28 / 11-13 ; Proverbes : 10 / 22 ; Philippiens : 4 / 19 et 3 Jean : 2)

Moïse lança aux enfants d’Israël le défi de choisir la Vie ou la Mort. La bénédiction ou la malédiction (Deutéronome : 28 / 11-20)

Tout comme le salut devient notre partage lorsque nous abandonnons notre vie au Seigneur Jésus, ainsi nous sommes bénis matériellement lorsque nous cédons nos biens matériels au Seigneur. La clef qui ouvre la porte des bénédictions du Seigneur, c’est lorsque « nous donnons de nos biens au Seigneur »
 

5. La Bible mentionne trois façons de donner :


a) Les dîmes et / ou les prémices.

Aussi biens dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament, elles devaient être apportées à la maison de Dieu, où résidait le Nom de l’Eternel (dans l’Ancien Testament : le tabernacle et le temple, dans le Nouveau Testament : l’Eglise locale dont on fait partie). Ces dîmes et prémices étaient en premier lieu pour le soutien des serviteurs de Dieu (1 Corinthiens : 9 / 13-14). Le peuple d’Israël apportait également la dîme de la troisième année (Deutéronome : 26 / 12-15)

b) Des offrandes volontaires de différents types.

Le peuple d’Israël donnait beaucoup plus que leurs dîmes.

(Exode : 25 / 1-9 ; Deutéronome : 12 ; Néhémie : 10 / 34-37 ; Néhémie : 12 / 44)

c) Des aumônes ou des actions charitables.

C’étaient des dons pour les pauvres.

(Lévitique : 19 / 9-10 ; Deutéronome : 15 / 7-11 ; Deutéronome : 24 / 19 ; Matthieu : 6 / 1-4 ; Luc : 14 / 12-14 ; Jacques : 2 / 14-16)
 

6. Le principe des prémices :


L’Ancien Testament enseigne clairement les faits suivants :

a) Le fils et l’animal premiers-nés étaient consacrés au Seigneur.

1. Exode : 13 / 2 : « Consacre-Moi tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux : ils M’appartiennent »

Lisons ensemble : (Exode : 13 / 11-16 ; Exode : 22 / 29-30 ; Exode : 34 / 19-20 ; Lévitique : 27 / 26 ; Nombres : 3 / 13 ; Nombres : 8 / 17-19 ; Deutéronome : 15 / 19-23 ; Néhémie : 10 / 35-39)

b. Les Lévites étaient pris à la place des fils premiers-nés.

1. Nombres : 3 / 12 : « Voici, j’ai pris les Lévites du milieu des enfants d’Israël, à la place de tous les premiers-nés, des premiers-nés des enfants d’Israël ; et les Lévites M’appartiendront »

Lisons également : (Nombres : 3 / 40-45 et Nombres : 8 / 16-18)

c. Les fils et les animaux premiers-nés pouvaient être rachetés .

1. Exode : 13 / 13 b : « Tu rachèteras aussi tout premier-né de l’homme parmi tes fils »

Lisons également : (Exode : 34 / 20 ; Lévitique : 27 / 27 ; Nombres : 3 / 4-51 ; Nombres 18 / 15-17)

Le tabernacle fut en grande partit construit avec cet argent du rachat.

Notez : Par le rachat du fils premier-né, le principe de « L’argent qui représente la vie » a déjà été établi.

d. Les prémices du champ étaient consacrées au Seigneur.

1. Exode : 22 / 29 a : « Tu ne différeras point de M’offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange »

Lisons également : (Lévitique : 2 / 12-16 ; Nombres : 18 / 12 ; Deutéronome : 18 / 4 ; 2 Chroniques : 31 / 4-5 ; Néhémie : 10 / 35-39 ; Proverbes : 3 / 9 ; Jérémie : 2 / 3)

e. Les prémices devaient être présentées au tabernacle.

Exode : 23 / 19 a : « Tu  apporteras à la maison de l’Eternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de la terre »

f. Après la présentation des prémices elles appartenaient aux sacrificateurs.

Nombres : 18 / 12-14 : « Je te donne les prémices qu’ils offriront à l’Eternel : tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il y aura de meilleur en moût et en blé. Les meilleurs produits de leur terre, qu’ils apporteront à l’Eternel, seront pour toi « les sacrificateurs ». Quiconque sera pur dans ta maison en mangera »

g. Si les PREMICES sont données à Dieu, le reste est saint.

Romains : 11 / 16 : « Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi »

a. Quand le fils premier-né était donné au Seigneur, les autres enfants étaient sanctifiés dans le premier-né.

b. Quand le premier-né des animaux était donné au Seigneur, les autres animaux qui naissaient ensuite étaient bénis, à cause du premier-né.

Quand les prémices du champ sont données au Seigneur, ce qui reste est sanctifié et béni dans les prémices.

Dieu donne aux croyants toutes choses en abondance pour qu’ils en jouissent (1 Timothée : 6 / 17). Cependant, Dieu est le propriétaire de toutes choses, et le croyant est uniquement l’économe ou le dispensateur des biens de Dieu (1 Corinthiens : 4 / 1 ; Romains : 14 / 12)

Nous pouvons confirmer cette vérité en donnant les PREMICES au Seigneur. Ce que nous donnons en premier au Seigneur devient saint, et par conséquent ce qui reste devient saint et béni, pour l’usage du croyant.

Dieu voulait toujours qu’on Lui offre la PREMIERE et la MEILLEURE part de ce que nous avons. Il ne veut pas nos restes. Si nous donnons à Dieu les PREMICES, alors elles seront suivies de bénédictions. Si nous manquons de donner les prémices et nous les utilisons nous-mêmes, nous prétendons être les propriétaires des biens de Dieu, et nous provoquons ainsi la malédiction sur nous-mêmes et sur nos biens.
 

7. Les prémices et les dîmes :


2 Chroniques : 31 / 5 : « Lorsque la chose fut répandue, les enfants d’Israël donnèrent en abondance les PREMICES du blé, du moût, de l’huile, du miel, et de tous les produits des champs ; ils apportèrent aussi en abondance la DIME de tout »

1. Les dîmes servaient à soutenir les sacrificateurs et les Lévites.

a. Nombres : 28 / 21-24. Versets : 21 et 24 : « Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu’ils font, le service de la tente d’assignation…Je donne comme possession aux Lévites les dîmes que les enfants d’Israël présenteront à l’Eternel par élévation ; c’est pourquoi Je dis à leur égard : Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël.

b. En ce qui concerne la dîme, lisons également : (Lévitique : 27 / 30-34 ; Deutéronome : 12 /  6-7 ; Deutéronome : 12 / 17-19 ;    Deutéronome : 14 / 22-29 ; Deutéronome : 26 /     12-15 ; Néhémie : 10 / 37-38 ; Amos : 4 / 4 ; Hébreux : 7 / 5-9)

Notez : La dîme représente 10% de son revenu. Cela signifie que dix familles israélites pouvaient soutenir une famille Lévite. Certains interprètes de la Bible voient ici le principe qu’une personne sur dix devrait servir Dieu « dans un ministère à temps plein ». Comparons aussi : (Néhémie : 11 / 1-2)

2. La dîme pouvait être rachetée.

a. Lévitique : 27 / 30-34. Versets : 30  et 31 : « Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Eternel ; c’est une chose consacrée à l’Eternel. Si quelqu’un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième »

3. Les dîmes étaient déposées dans le magasin du temple.

a. Néhémie : 12 / 44 : « En ce jour, on établit des hommes ayant la surveillance des chambres qui servaient de magasins pour les offrandes, les prémices et les dîmes, et on les chargea d’y recueillir du territoire des villes les portions assignées par la loi aux sacrificateurs et aux Lévites. Car Juda se réjouissait de ce que les sacrificateurs et les Lévites étaient à leur poste »

b. Lisons également : (Néhémie : 10 / 38-39 ; Néhémie : 13 / 5-12 ; 2 Chroniques : 31 / 11-12 ; Malachie : 3 / 10)

Notez : Il est important de comprendre l’enseignement de l’Ancien Testament concernant les prémices et la dîme. Dans le Nouveau Testament l’apôtre Paul y fait allusion et y puise des principes spirituels pour son enseignement au sujet de notre libéralité.

4. Les dîmes étaient apportées lorsqu’on venait adorer.

a. Deutéronome : 26 / 1-11. Verset : 10 : « Maintenant, voici, j’apporte les prémices des fruits du sol que Tu m’as donné, ô Eternel ! Tu les disposeras devant l’Eternel, ton Dieu, et tu te prosterneras devant l’Eternel, ton Dieu »
 

8. Quelques exemples de prémices et de dîmes :


a. CAIN ET ABEL

Genèse : 4 / 1-5. Pourquoi Dieu rejeta-t-Il l’offrande de Caïn, tout en acceptant celle d’Abel ? L’interprétation la plus courante explique qu’Abel présenta une offrande sanglante, tandis que Caïn en fit une avec des produits d’une terre maudite qu’il avait cultivée à la sueur de son front, et qui représenterait par conséquent ses propres efforts.

En voici, cependant, les raisons véritables. Il y a, premièrement, une question d’attitude dans les deux hommes. Abel offrit  « par la foi…un sacrifice plus excellent que celui de Caïn (Hébreux : 11 / 4), tandis que toute l’attitude de Caïn était répréhensible. Lisons : (Genèse : 4 / 5-8)

D’autre part, Abel fit une offrande des PREMIERS-NES DE SON TROUPEAU (Genèse : 4 / 4). Caïn apporta des restes. L’expression « au bout de quelque temps » en hébreux suggère que c’était à la fin de la période, ou d’un événement qui se produisit à la fin. La version des Septante dit que Caïn apporta ce qui restait.

Quand nous comprenons le principe des prémices, nous comprenons aussi ce qui arriva. Abel honora et adora Dieu avec les premiers-nés, tandis que Caïn donna à Dieu ce qui lui restait. Abel obéit au principe des prémices et fut béni, tandis que Caïn viola ce principe et se plaça sous la malédiction.

b. LE PECHE D’ACAN

Josué : 6 / 19. Quand les enfants d’Israël entrèrent au pays promis, Dieu exigea les prémices du butin de ce pays comme une offrande de prémices pour Lui-même. Jéricho était la première ville qu’ils prirent, et par conséquent Jéricho représenta les prémices. Acan touche aux prémices de l’Eternel et se plaça sous la malédiction.

Ce fut seulement à Jéricho que Dieu exigea que tout le butin Lui soit consacré. Après cela, les enfants d’Israël pouvaient garder pour eux-mêmes le butin de chaque ville dont ils firent la conquête. Ce butin était sanctifié parce que les prémices étaient saintes.

c. ABRAHAM

Genèse : 14 / 14-20. Abraham avait vaincu une armée ennemie et ramené le butin. C’est alors qu’il rencontra Melchisédek, à qui il donna la dîme de tout le butin.

Notez : Plus tard nous étudierons davantage le « phénomène Melchisédek »

d. JACOB

Genèse : 28 / 20-22. A l’occasion de son expérience dramatique avec le Seigneur à Béthel, Jacob promis de payer à l’Eternel la dîme de tout ce qu’il aurait.

Les événements mentionnés en 8 a, c et d ont tous eu lieu avant la promulgation de la loi mosaïque. Le principe des prémices et de la dîme était donc déjà connu bien longtemps avant la loi. Le père de la foi, Abraham, le respectait. Plus tard il fut incorporé dans la loi de Moïse, et il est toujours valable aujourd’hui, sous l’alliance de la grâce.

Lorsque nous donnons les prémices et les dîmes au Seigneur, nous reconnaissons par là que Dieu est la source de toutes choses et que rien ne nous appartient. C’est en reconnaissance de ce fait que nous redonnons joyeusement à Dieu les prémices de tous nos biens.

La dîme, lorsque nous la donnons au Seigneur, est sainte et bénie. Le reste de nos biens devient également saint et béni.

 
 



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