Les Livres de la Bible
Par Mr le Pasteur Albert Leblond



INTRODUCTION GENERALE A L’ANCIEN TESTAMENT

 
L’Ancien Testament se compose de trente neuf livres répartis d’après la classification qui nous est parvenue, en 4 groupes :
 
1) LE PENTATEUQUE
 
(Origine de la terre, de l’humanité ; origine du peuple Israélite et de sa Législation)
 
2) LIVRES HISTORIQUES qui comprennent
 
a) JOSUÉ, JUGES, RUTH (occupation de la Palestine et histoire du peuple Israélite avant la monarchie)

b) Les deux livres de SAMUEL, des ROIS, et des CHRONIQUES (fondation de la monarchie et histoire des 2 Royaumes jusqu’à leur chute)

c) ESDRAS, NÉHÉMIE, (retour de la captivité, ESTHER (épisode de la captivité)

 
3) LIVRES POETIQUES
 
JOB, PSAUMES, PROVERBES, CANTIQUE DES CANTIQUES, ÉCCLÉSIASTE
 
4) LIVRES PROPHETIQUES :
 
ÉSAIE, JÉRÉMIE, ÉZÉCHIEL, DANIEL, et les 12 petits Prophètes. Cette classification forte ancienne est différente de la classification hébraïque.

CLASSIFICATION HEBRAIQUE
 
Celle-ci comprenait 3 groupes principaux :
 
1) LA LOI (Thora)
 
Ce groupe était formé des cinq Livres du Pentateuque

2) LES PROPHETES (Nébiim)

Ce groupe se subdivisait en 2 parties :
 
a) Les premiers Prophètes ou antérieurs : JOSUÉ, JUGES, SAMUEL et ROIS

b) Les derniers Prophètes ou postérieurs Livres Prophétiques proprement dit : ÉSAIE, JÉRÉMIE, ÉZÉCHIEL et les 12 petits Prophètes

3) LES ECRITS ou Hagiographes (Kéthoubim)
 
Ce groupe est divisé en 3 parties :

a) Les PSAUMES, les PROVERBES, et JOB, constituant les Livres poétiques

b) Le CANTIQUE DES CANTIQUES, RUTH, LAMENTATIONS DE JÉRÉMIE, ÉCCLÉSIASTE, ESTHER, appelés les 5 rouleaux (Néguilloth)

c) DANIEL, ESDRAS, NÉHÉMIE, LES CHRONIQUES. Cette classification n’est point arbitraire ; elle est due à la formation graduelle du Canon.

Elle est aussi en harmonie avec la progression de la Révélation : La Loi nous donne l’idée fondamentale de la Théocratie ; les Prophètes nous montrent l’histoire du peuple théocratique et l’effort de Dieu pour la garder fidèle : Les Écrits nous font pénétrer dans la pensée de ce peuple.

Cette classification doit être d’un grand prix à nos yeux puisque le Seigneur s’en est servi.

Mais nous nous en tiendrons, dans notre étude à celle qui nous est parvenue, qui a rendu de grands services à travers les siècles et qui a le mérite d’être assez fidèle à la chronologie, non point tellement des faits que des auteurs.

 
BIBLIOGRAPHIE

LIVRES CONSULTES

Introduction à la Bible (W.H. Guiton)

Guide du lecteur de la Bible (Éditions Rose France)

Le Film de l’Ancien et Nouveau Testament (Yverdon. Imp.Comaz)

Nouveau Commentaire Biblique (Éditions Emmaüs)

Nouveau Dictionnaire Biblique (Éditions Emmaüs)

La Sainte Bible (Scoffield)

Études Bibliques. Quelques Livre (Éditions Emmaüs)

Différentes Versions de la Bible :

(Darby, Jerusalem, Colombe, T.O.B, Zadoc Kahn …)

 
HISTOIRE DU CANON
 
Le mot « Canon » vient d’un mot Grec qui signifie : « Règle pour mesurer »

Ce mot exprime l’idée de rectitude, comme aussi de délimitation.

Dans l’Église primitive, il s’appliqua tout d’abord à la doctrine, à ce qui devait être considéré comme la Loi en matière de foi.

Plus tard, dès le temps d’Origène, l’expression de « Canonique » est appliquée à l’Écriture Sainte, ce qui voulait dire que l’autorité des Écritures avait été définie et comme mesuré par l’Église.

 
LES APOCRYPHES
 
En Grecs « Apokruphos » « tenu secret », que l’Église ne reconnaît pas, ne tient pas pour canoniques.

Subst. : Les Apocryphes = Les Livres de la Bible dont l’autorité est douteuse – dont l’authenticité n’est pas établie – inauthentique – supposé faux, dont le témoignage est suspect.

Malgré leur réelle valeur historique et une certaine valeur morale ou religieuse, les Apocryphes ne peuvent être comparés aux écrits canoniques.

 
Les Juifs ont compris que l’inspiration prophétique avait pris fin avec Malachie.
 
LIVRES NON CANONIQUES
 
Tobie – Judith – Maccabées – Sagesse – Écclésiastique – Baruch.

Bien qu’un long intervalle nous sépare du temps où elles ont été closes (Les Écritures) personne n’a osé y ajouter, ou en enlever ou en transformer une syllabe … (Apocalypse : 22 / 18-19)

 
L’INSPIRATION DE LA BIBLE

«  … Toute l’Écriture est inspirée de Dieu … »

(2 Timothée : 3 / 16-17)

« La Bible est pour nous le Livre des Livres »

 
Le Livre que l’on accepte avec tout le respect, toute la vénération, toute la confiance due à la révélation expresse de Dieu ; Le Livre devant lequel ont s’incline dans une totale adhésion de l’esprit et du cœur ; ou bien la Bible n’est qu’un livre supérieur à d’autres livres en bien des points, mais un livre que l’on s’arroge le droit de passer au crible de sa pensée, comme on y passe tout autre livre.

Dans le premier cas, l’Écriture est en règle, la norme souveraine de la foi et de la vie, dans le second cas, elle reste soumise, même si nous nous en défendons, au contrôle de l’esprit humain et nous ne pouvons plus parler d’autre norme que celle de nous-mêmes ! ou de l’Église, si notre Église est une Église autoritaire …

Pour Paul (2 Timothée : 3 / 16) l’inspiration biblique désigne le fait par lequel le texte de l’Écriture est dans sa lettre, dans toute sa lettre (pasagraphé) le véhicule matériel d’un message surnaturel, du message de Dieu.

Nous ne pouvons être littéralistes, dans le sens théologique du terme, mais la lettre est indispensable à la communication de l’Esprit.

L’inspiration est l’opération surnaturelle selon laquelle l’Écriture est l’expression unique et infaillible de la volonté de Dieu et de la vérité divine.

Calvin n’affirme pas seulement que l’Écriture est donnée par Dieu, par un Dieu de vérité, mais il affirme que la Bible est exempte de toute erreur.

Luther déclare : « L’Écriture est divine, où elle parle, Dieu parle. Elle est sa Parole »

 
« L’inspiration est un miracle »
 
Et on n’explique pas ce miracle.

Calvin écrivait en 1559 : « Les Écritures ne peuvent avoir pleine certitude envers les fidèles à autre titre, sinon quand ils tiennent pour arrêté et conclu qu’elles sont venues du Ciel, comme s’ils entendaient là Dieu parler de sa propre bouche »

Puis sur 1 Pierre : 1 / 25 : « Aussi faut-il entendre que Dieu a voulu parler à nous par les Apôtres et Prophètes et que leurs bouches ne sont point autre chose que la bouche d’un seul Dieu …Deutéronome : 18 / 18 … (mes paroles … ou mes mots …) dans sa bouche, et il dira tout ce que je leur commanderai … Jérémie : 1 / 9 : L’Eternel toucha ma bouche et me dit : « Voici je met mes Paroles (Mes Mots) dans ta bouche … »

Avant d’écrire, les prophètes ont parlé, et les mots qu’ils avaient reçus pour être dits, ils les ont fait passer dans leurs écrits.

 
Dans Galates : 1 / 1 Paul écrit qu’il a reçu l’Évangile par une révélation de Jésus-Christ.
 
« Voila la source du message : Un révélation de Jésus-Christ »
 
Dans 1 Thessaloniciens : 2 / 13 et 1 Thessaloniciens : 4 / 8 Paul confirme : L’Écriture est théopneustique (Divinement inspirée)
 
La Parole de Dieu, la Bible est (selon la définition d’Adolphe Monod) une incarnation spirituelle.

Fondés sur le témoignage des Auteurs sacrés et plus expressément sur celui de la Parole de Dieu dans son ensemble, nous n’hésitons pas à prétendre que la notion d’inspiration verbale est la seule qui puisse rendre compte au maximum de la nature de l’inspiration biblique.

Cette notion nous paraît correspondre clairement à la pensée de Saint Paul et à la formulation qu’il donnait lui-même du fait théopneustique lorsqu’il écrivait : « PASA GRAPHE TEOPNEUSTOS = Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu »

 
MESSAGE DE LA BIBLE
 
La Bible est la Parole de Dieu. Par la Bible – qu’il s’agisse des éléments historiques ou prophétiques – Dieu parle à l’homme.
 
Il lui a adressé un message capital, tout entier centré sur la Personne et sur l’œuvre de Jésus-Christ.
 
« JESUS-CHRIST EST LE LEITMOTIV DE TOUTE LA BIBLE »
 
Inutile d’insister en ce qui concerne le Nouveau Testament : Les Évangiles et les Épîtres sont remplis de la personne de Christ.

Mais comment refuser de voir dans l’Ancien Testament, qui fut la Bible de Jésus-Christ et des Apôtres, la personne de Jésus-Christ ?

N’est-ce pas en parlant de l’Ancien Testament que notre Seigneur déclarait : « Elles (les Écritures) rendent témoignage de moi … » (Jean : 5 / 39)

C’est ainsi que songeant à la Loi, Jésus-Christ pouvait dire : « Moïse a écrit de moi … » et que Saint Paul pouvait écrire : « La LOI est un pédagogue pour nous conduire à Christ » (Galates : 3 / 24)

Puis Luc : 20 / 25-27 … Jésus sur le chemin d’Émmaüs ! L’œuvre du Christ : Jean : 6 / 38-40, Ésaïe : 53 / 4-6, 1 Pierre : 2 / 24, 1 Jean : 1 / 7, Éphésiens : 2 / 5, Romains : 8 / 3 ; Christ établira son règne : Matthieu : 28 / 18, Ésaïe : 8 / 3.

Sublime réponse à nos angoisses d’aujourd’hui :
 
« JESUS-CHRIST EST SEIGNEUR ! »
 
 



Créer un site
Créer un site