LA SECONDE VENUE DU CHRIST
Aux temps apostoliques, les disciples furent consolés et encouragés par la perspective du retour de Jésus-Christ en personne.
Tandis qu'ils regardaient le Seigneur quittant la terre, un ange leur apparut et leur dit : « Hommes Galiléens, pourquoi vous tenez-vous là, regardant le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé d'avec vous vers le ciel en reviendra de la même manière que vous l'avez vu y monter » (Actes : 1 / 11)
Cela, et non la mort, était l'espérance de l'Église.
C'est cette même attente en la venue de Jésus qui doit toujours continuer à être cette espérance.
Mais, pendant de longs siècles, hélas ! il n'en fut pas ainsi.
Dans les Confessions de foi, il est bien dit que le Seigneur Jésus doit revenir un jour ; mais en fait, ce n'est pour la très grande majorité des chrétiens, qu'une simple déclaration doctrinale, n'apportant ni joie, ni rayonnement dans leur vie.
Et cependant, le désir et l'intention du Seigneur étaient que l'Église vigilante, attendant son retour, conservât ses yeux fixés sur Lui.
A de nombreuses reprises, durant son ministère terrestre, le Seigneur prédit ce grand événement ; et après qu'Il fut monté au ciel, les apôtres s'y rapportaient sans cesse.
Des passages de l'Écriture viennent en foule appuyer cette constatation.
Je ne mentionnerai que les suivants :
« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les saints anges, alors il s'assiéra sur Son trône de gloire » (Matthieu : 25 / 31)
« Dans la maison de mon Père sont plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place, je reviens et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi » (Jean : 14 / 2-3)
« De même qu'il faut que les hommes meurent une fois, puis vient le jugement, de même le Christ ne s'est offert qu'une fois pour « anéantir une quantité de péchés », puis il reviendra, non plus à cause du péché, mais pour donner le salut à ceux qui l'attendent » (Hébreux : 9 / 27)
« Le Seigneur lui-même, à un signal donné avec une voix d'archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel : alors ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d'abord. Puis nous, les vivants restés, nous serons ravis ensemble avec eux sur des nuées pour aller à la rencontre du Seigneur, dans l'air : et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens : 4 / 16-17)
Ces passages suffisent déjà pour établir que la seconde venue de Jésus est une venue en personne et n'a aucun rapport, comme on a pu le croire, avec le don du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, pas plus, d'ailleurs, qu'avec la communication spirituelle et particulière du Christ avec le croyant pour consoler celui-ci, l'instruire, ou l'aider d'une manière quelconque ; pas plus, enfin, qu'avec notre mort, lorsqu’en notre qualité de croyant, nous partirons pour être avec Lui.
On peut, cependant, demander : « Pourquoi tant insister sur ce point ? Quand nous mourons, notre réunion avec Lui, n'est-ce pas la même chose ? »
Nous répondrons que la différence est énorme entre ces deux événements.
(a) Au moment de la mort, le croyant n'est amené qu'à un état de bonheur partiel : n'ayant pas encore son corps glorifié, il attend l'heure où « En un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette ... les morts ressusciteront incorruptibles et nous serons changés » (1 Corinthiens : 15 / 51-53)
Quel que soit le bonheur de l'enfant de Dieu, quand il quitte ce monde, quand « il sort du corps pour aller demeurer auprès du Seigneur », son bonheur sera indiciblement plus grand lorsqu’il entrera dans la plénitude de la gloire qui ne sera atteinte qu'au retour de notre Seigneur.
(b) Satan ne sera lié qu'après le retour de Jésus ; en sorte qu'il détient encore le pouvoir que Dieu lui a laissé dans le monde comme dans l'Église, en tenant compte que ceux qui se sont endormis dans le Seigneur lui ont, désormais, entièrement échappé !
(c) Au retour de notre Seigneur, l'Église (C'est-à-dire, le Corps de Christ) tout entière sera aussitôt introduite dans le bonheur et la gloire éternels. Ce n'est pas uniquement comme individus que notre coupe de joie sera alors pleine à déborder, mais notre allégresse sera éternellement partagée par toute la multitude des rachetés.
Il parait amplement démontré, par tout ce qui précède, que parler de la seconde venue de Jésus, c'est parler de son retour en personne.
Passons maintenant brièvement en revue,
quelques-uns des évènements qui surviendront au moment de cette venue :
1° La première résurrection
Les saints, transfigurés et ressuscités, seront enlevés ensemble à la rencontre du Seigneur dans les airs, pour être toujours avec Lui. (1 Thessaloniciens : 4 / 16-17)
A ce moment, ressusciteront, seuls, ceux qui, sous l'ancienne Alliance, croyaient au Messie à venir, et ceux qui, disciples de Jésus, sous la nouvelle Alliance, se sont endormis dans le Seigneur.
L'Idée commune est qu’au retour du Christ, aura lieu la résurrection générale des croyants comme des incroyants.
Tandis que le Saint-Esprit enseigne dans les Écritures que ceux qui sont au Christ, et ceux-là seulement, prendront part à la première résurrection.
Nous lisons, dans 1 Corinthiens : 15 / 22 : « De même qu'en Adam tous sont mortels, de même, dans le Christ, tous recouvreront la vie ; mais chacun en son propre rang : les prémices, Christ : puis ceux qui sont au Christ à son apparition »
A noter les mots « ceux qui sont au Christ »
Non pas tous les morts, indistinctement, mais ceux-là seuls qui sont unis à Jésus par la foi, ou qui sont morts dans la foi.
La même vérité est enseignée dans 1 Thessaloniciens : 4 / 16-17.
Il est à remarquer qu'Il n'est parlé que de ceux qui sont morts en Christ, pour la résurrection de ce moment-là.
Dans l'Apocalypse, au chapitre : 20 / 4-6, nous lisons : « Et je vis des trônes, et à ceux qui s'assirent sur ces trônes fut donné le pouvoir d'exercer le jugement. Et je vis les âmes de ceux qui avalent été décapités à cause du témoignage de Jésus et de la Parole de Dieu, et de tous ceux qui n'avaient pas adoré la bête (l'Antichrist), ni son image, et qui n'avaient pas pris sa marque sur le front ni sur leur main. Ils reprirent vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Mais le reste des morts ne reprit pas la vie avant que les mille ans fussent accomplis. C'est la première résurrection ! Heureux et saints ceux qui participent à la première résurrection ! Sur eux, la seconde mort n'a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et régneront mille ans avec Lui »
Ainsi, lorsqu’au début de cette citation, Il est dit : « Et je vis des trônes et ceux qui s'assirent ... » il est bien entendu qu'il s'agit ici des croyants en Christ qui sont avec Lui, « les armées qui sont dans le ciel » mentionnés au chapitre : 19 / 14. Ensuite, Il est question des âmes de ceux qui ont été égorgés à cause de la Parole de Dieu et du témoignage ... »
Il est évident d'après le contexte, qu'il s'agit là de croyants seulement, et non d'impies.
Ces impies ressusciteront également, mais un millier d'années plus tard, après le Millénium, afin que, dans leur corps, mais non dans un corps transfiguré, ils soient à même de subir le châtiment qu'Ils auront mérité (Apocalypse : 20 / 11-15)
Oh ! Comme chacun de nous devrait être pénétré de la solennité de ces déclarations et de l'absolue certitude de leur accomplissement futur ; et avec quelle ardeur, quiconque lit ces lignes, ne devrait-il pas s'assurer d'après les Écritures, qu’il appartient réellement à Christ !
C'est qu'en effet, par nature, nous sommes irrémédiablement perdus, et nous ne méritons que le châtiment, à moins que nous n'acceptions de Dieu, et de Lui seul, le remède, c'est-à-dire le salut qui se trouve dans la foi au sang et à la justice du Seigneur Jésus-Christ par qui, seul, s'obtiennent la vie spirituelle, le pardon et la justification. (Lire : Éphésiens : 2 / 1-9 ; Galates : 3 / 26 ; Actes : 10 / 43 ; Romains : 6 / 1 ; Jean : 3 / 16 ; Romains : 8 / 16-17)
2° - La conversion et la restauration nationale d'Israël
(Laquelle sera retourné en Palestine (Ce traité a été écrit en 1881, à une époque où rien ne laissait prévoir le retour des Juifs dans leur pays), mais en état d'incrédulité)
Dans l'Écriture, en effet la gloire et la résurrection de l'Église sont toujours associées au temps où Israël reviendra à « la connaissance de l'Eternel » (Psaume : 102 / 16)
Voir aussi Jérémie, chapitres : 11 et 12 : lire attentivement en Esaïe les chapitres : 24, 25, 26 et 27.
3° - Un autre évènement prendra place au temps du retour du Seigneur Jésus
Satan sera lié : « Et je vis descendre du ciel un ange tenant à la main la clef de l'abime et une grande chaine. Et il saisit le Dragon, le serpent ancien, c'est-à-dire le Diable, Satan, et le lia pour mille ans, et le précipita dans l'abîme, et en ferma l'entrée sur lui, et la scella d'un sceau pour qu'il n'égarât plus les nations jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela il doit être délivré pour quelque temps » (Apocalypse : 20 / 1-3)
Aussi longtemps que durera cette dispensation, et jusqu'au retour du Seigneur, Satan ne sera pas lié : en sorte que le péché et l'impiété déclarée séviront jusqu'à la fin de notre économie ; le monde, au lieu de s'améliorer ira toujours en empirant, d'après les Écritures !
Comment ne pas voir déjà le mal effroyable qui de tous côtés nous environne : meurtres, atrocités, abominations de toute espèce abondent plus que jamais en ce siècle de lumière et de soit disant progrès.
Quelle preuve certaine que Satan n'est pas encore lié ; qu'il est à cette heure même le dieu de ce monde ; qu’il détient encore la puissance ; et parce qu’il sait qu'il n'a plus que peu de temps, il est plein de rage contre Dieu et contre son peuple. (Apocalypse : 12 / 12)
Mais cet état de choses va avoir une fin : au retour de Jésus, Satan perdra la puissance qu'Il a dans ce monde et sera enfermé dans l'abîme pendant mille ans.
4° - Au retour de Jésus, se produira un autre évènement
La séparation du froment et de l'ivraie, ce mélange qu'aura été la chrétienté ou les Églises portant le nom de Christ.
Lire avec soin Matthieu : 13 / 24-30, 37-43.
Par cette parabole, et par l'explication même qu'en donne le Seigneur, nous voyons ce que nous pouvons attendre de la présente économie.
La civilisation, la culture intellectuelle, la connaissance des choses progresseront dans tous les domaines ; mais l'homme, l'homme déchu n'en reste pas moins une créature ruinée, à moins qu'acceptant l'Évangile, il ne soit régénéré par la puissance du Saint-Esprit.
Il pourra se développer intellectuellement, se raffiner à un très haut degré mais il est pécheur, et de par sa nature même, il demeure perdu, voué à une irrémédiable faillite !
Il peut fort bien avoir une religion naturelle, et même une certaine piété ; mais tant qu'il n'est pas né d'En-Haut, il reste ennemi de Dieu ; et aussi longtemps qu'il ne croit pas au Seigneur Jésus-Christ, « la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean : 3 / 36)
Le péché n'est pas, comme quelques-uns le pensent, une chose comparativement peu importante.
C'est une maladie mortelle de l'esprit !
La Parole de Dieu le déclare.
Et aucun progrès découlant de l'éducation, aucun développement intellectuel ne réussiront à l'extirper du cœur, non plus qu'à transformer la nature dépravée de l'homme.
En dépit de tous les efforts pour l'améliorer, « le cœur de l’homme est trompeur plus que toute chose et incurablement mauvais » (Jérémie : 17 / 9)
En sorte que, jusqu'au retour du Seigneur Jésus, non seulement l'état de choses actuel va subsister, mais le monde, comme nous le déclare la Parole de Dieu, ira sans cesse en empirant dans le mal.