La Musique dans l'Eglise
"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." Romains 12.2
Tiré du livre : Why I left the contemporary Christian music movement ,
" Pourquoi J’ai Quitté le Mouvement de la Musique Chrétienne Contemporaine"
par Dan Lucarini.
Le débat sur la musique dans l’église s’est ouvert aux Etats-Unis. Depuis les années 70, la musique rock, pop, puis hard rock, rap et punk est entrée dans l’église en s’habillant de paroles religieuses. Notre revue ‘Amour de la Vérité’ voudrait apporter sa contribution à ce débat, croyant que certains chants et certaines formes d’adoration sont irrévérencieuses et néfastes pour la croissance spirituelle des églises. Dans l’article qui suit, nous aimerions citer des extraits du livre de Dan Lucarini, ex-directeur de louange dans des églises évangéliques américaines. Nous voudrions préciser en avant-propos que le terme « Musique Chrétienne Contemporaine » (raccourci en ‘MCC’) ne désigne pas toute musique écrite récemment, mais un style de musique hérité des années 1960, essentiellement à base de rock. La musique ancienne n’est pas forcément plus spirituelle ou plus appropriée que la musique contemporaine. Il est même souhaitable que les chrétiens d’aujourd’hui composent des chants chrétiens dignes du Seigneur. Mais nous insistons pour que cela soit « des cantiques spirituels » et non du rock habillé de paroles chrétiennes. (Emmanuel Bozzi)
1. Mon histoire
Christ m’a sauvé quand j’avais 23 ans. Jusqu’à ce tournant de ma vie, j’avais été très actif dans le monde du rock et de la musique pop, ainsi que dans son style de vie immoral. Notre église venait d’engager un nouveau pasteur issu de la génération du baby-boom comme moi. Avec de bonnes intentions, nous tînmes des réunions d’église pour discuter des changements dans le ministère de la musique. C’est là que je rencontrai pour la première fois la résistance des ‘Traditionnels’, des membres plus anciens et des familles qui étaient dans l’église depuis longtemps. Pour chacune de leurs objections, notre groupe de partisans de la MCC avait une réponse rassurante. Non, nous n’allions pas ramener une batterie dans l’église. Oui, nous continuerions à chanter des cantiques. Tout se ferait dans la décence et l’ordre. Franchement, je pensais que ces gens tenaient simplement à leur tradition et n’avaient aucun fondement biblique pour leurs objections (j’oubliais que nous n’en avions pas non plus !). De notre côté se trouvait le sentiment d’avancer vers le destin, que le changement de musique était inévitable et même essentiel à la survie de l’église... Un moment typique de louange comportait environ 25 mn de chants de louange avec des prières intercalées. Le groupe de louange s’arrangeait pour garder un flot ininterrompu de musique afin de garder l’ambiance. Certains musiciens du groupe voulaient étendre les limites de l’acceptable en essayant de la musique plus ‘branchée’... En tant que leader, j’aurais pu décourager cela, mais je choisis au contraire de me laisser aller à mon appétit pour le rock. Disons-le clairement : je m’amusais bien ! En regardant en arrière, je me rends compte combien il était difficile de résister à la bête du rock... Je voudrais résumer ici mes raisons d’abandonner le mouvement de musique chrétienne contemporaine (MCC) :
1. Je ne pouvais plus accepter les prémisses sur lesquelles se fondait la MCC : la musique est ‘amorale’ ; Dieu accepte tous les styles de musique ; on ne devrait pas juger les goûts musicaux des autres.
2. Quand j’ai vu ce que la Bible dit sur la véritable adoration et ce que cela signifie d’être en présence de Dieu, j’ai éprouvé un dégoût pour ma génération qui utilisait de la musique profane et vulgaire dans des tenues légères.
3. Pour préserver mon mariage et mon intégrité, je devais m’éloigner des tentations inhérentes à la musique pop chrétienne : un ego grandissant et l’attirance envers les filles.
4. Les cultes dits ‘contemporains’ devenaient ennuyeux et prévisibles. Toutes les églises qui cherchent à plaire aux incroyants ont commencé à se ressembler comme des clones de ‘Integrity Hosanna’ ou de ‘Maranatha Praise’ (producteurs de MCC).
2. Le Grand Mensonge
« On peut utiliser n’importe quel style contemporain de musique dans notre louange et Dieu l’acceptera. » Cette affirmation résume la philosophie de la MCC. Cette pensée a complètement neutralisé le discernement dans l’église. John Makujina, qui a étudié assidûment le mouvement de MCC, soulignait que « le ‘Jesus Movement’ qui est à l’origine de la MCC, appelait à venir à Jésus tel que l’on est ; le problème est que cet appel fut souvent interprété comme un ‘restez comme vous êtes’, au moins en ce qui concerne la musique, le langage, l’habillement et la conduite sociale. » (John Makujina, Measuring The Music, p.208).
1 Co 6.9-10 et la première épître de Jean affirment clairement qu’on ne peut demeurer dans le péché et espérer en même temps être accepté par Dieu. Au contraire, 1 Pi 2.11 nous enjoint de nous “abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme.” Dans cette nouvelle ‘ Eglise de la Tolérance’, il est plus important d’accepter des comportements et des désirs mondains que d’exercer le discernement spirituel. On n’a simplement pas le droit de remettre en question les préférences personnelles d’un frère. « Dieu t’accepte où que tu sois, quoi que tu fasses. » Voilà le grand mensonge.
J’affirme que la vague irrésistible de la MCC est une conséquence de notre incapacité à nous opposer à cette tolérance totale. Ce faux enseignement a ouvert les portes de nos églises à l’esprit d’immoralité, de division et de mensonge.
Rick Warren écrit : « Le style de musique que vous choisissez pour l’adoration dans l’église est l’une des décisions les plus cruciales (et controversées) que vous puissiez faire. Ce pourrait être aussi le facteur le plus décisif pour déterminer la nature de votre auditoire et pour assurer la croissance de votre église. » (The Purpose Driven Church, p.280). Cette citation du pasteur Warren démontre à quel point la MCC est devenue la clé du succès d’une église contemporaine. Mais il n’apporte aucune base biblique pour lui accorder un tel statut, c’est seulement son opinion.
3. Le cœur d’une véritable adoration
C’est sur un forum en ligne que j’ai vu pour la première fois l’expression ‘le cœur de l’adoration’. J’ai entendu diverses explications au sujet de cette expression, mais voici comment elle est le plus souvent utilisée : « Si j’aime la musique punk, Dieu m’accepte-il encore ? – Oui, le style importe peu. Ce qui compte, c’est le cœur de l’adoration. »
Je suis d’accord avec le fait que l’attitude de cœur est importante dans l’adoration. Mais quelle est justement la véritable attitude de cœur ? Je crains que la grande majorité des églises contemporaines (mais aussi traditionnelles) se soient éloignées du cœur véritable de l’adoration parce qu’elles ne l’ont pas basée fermement sur la parole de Dieu, mais sur les besoins de l’homme.
Le sens même du mot ‘adoration’ a été changé par les tenants de la MCC pour satisfaire à leur philosophie. Adorer ne correspond plus à la pratique biblique de s’incliner avec révérence et humilité devant Dieu. Le sens a été élargi de façon à inclure toute forme contemporaine : n’importe quel style de musique par n’importe quel musicien, la danse, le théâtre et l’art. Le mot hébreu pour ‘adorer’ dans la Bible est shachah, et le mot grec proskuneo, les deux signifiant s’incliner, se prosterner, rendre hommage humblement. Soyons francs : nous avons tendance à nous élever nous-mêmes plutôt que d’attendre de Dieu qu’Il nous élève. Mais Pierre écrit pourtant : “Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu afin qu’Il vous élève au temps convenable.” (1 Pierre 5.6).
Si le croyant de l’Age de la Grâce n’adore plus selon des rituels prescrits, il doit cependant continuer à adorer “en esprit et en vérité” (Jn 4.24).
Que signifie ‘en vérité’ ? Quand Satan est venu le tenter, Jésus a répondu : “II est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul” (Mt 4.8-10). Notre adoration doit être basée sur la vérité, telle qu’elle est écrite et non selon notre expérience, nos sentiments, les soi-disant besoins du consommateur ou notre vision anthropocentrique de la vérité.
Que signifie ‘en esprit’ ? Dans ses Commentaires, Adam Clarke écrivait : « Un homme adore Dieu en esprit quand, sous l’influence du Saint-Esprit, il dépose toutes ses affections, ses appétits et ses désirs devant le trône de Dieu ; et il L’adore en vérité quand chaque motivation et passion du cœur, et chaque acte d’adoration, sont guidés et réglés par la parole de Dieu. » La véritable adoration du cœur est celle qui s’incline et se soumet à la parole de Dieu, ni plus ni moins. C’était l’attitude de l’auteur de l’Epître aux Hébreux : “C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant.” (Hé 12.28-29).
Quand le responsable de la louange est confronté à cela, il (ou elle) ne sera plus jamais le même ! Cette connaissance pénétrera ses goûts musicaux et il deviendra très sélectif pour choisir la musique qui introduira l’adoration. C’est ce qui m’est arrivé...
Steve Camp, l’un des précurseurs du rock chrétien, a été tellement choqué par l’industrie de la MCC qu’il a publié sur Internet 107 thèses appelant les artistes chrétiens à une réforme de leurs pratiques commerciales.
4. Je veux MA musique !
« Nous nous efforçons de toucher les incroyants ! » Voilà la plus commune excuse à l’utilisation de la MCC dans l’église. John McArthur nous avertit que cette course vers des églises conviviales « est devenue une excuse pour introduire des amusements mondains dans l’église en faisant appel à des intérêts charnels. » (Ashamed of The Gospel, p.46).
En 1996, Al Mohler Jr., Président du Séminaire des Baptistes du Sud, écrivait : « Notre culture de consommation et de matérialisme a séduit de nombreux évangéliques au point qu’ils ont adopté un ministère basé sur le marketing et non plus sur la mission. Les évangéliques acceptent des compromis moraux au nom du choix d’un certain style de vie. L’adoration biblique authentique est souvent supplantée par la culture de divertissement où la technique et les préférences personnelles remplacent la simplicité et la place centrale de Dieu. Nos églises sont mondaines dans leurs modes de vie, dans leur adoration et dans leur piété. » (Discours de l’ Alliance des Evangéliques Confessants, Cambridge, Massachussetts).
L’esprit de complaisance est entré dans l’église avec la génération du baby-boom. L’appel à changer de musique a coïncidé avec l’arrivée des baby-boomers à des positions de leaders dans l’église vers les années 1980. Les pasteurs qui dirigent le mouvement de croissance des églises viennent du baby-boom. Ils ont apporté dans l’église cette emphase sur le MOI. Si on ne meurt pas à soi-même constamment en vivant par le Saint-Esprit on peut rapidement devenir des chrétiens narcissiques qui demandent à Jésus de les aider à réaliser leur potentiel. On croit adorer le vrai Dieu mais une attitude égocentrique interfère et vole l’attention qui revient à Dieu au point que l’adoration devient se focalise sur l’homme et non sur Dieu.
II y a des victimes de cette attitude. McArthur précise : « La conséquence évidente de cette quête obsessionnelle de l’incroyant est la place réduite laissée à ceux qui forment la véritable église. Les besoins spirituels des croyants sont négligés au détriment du corps entier. » (Ashamed of The Gospel, p.46).
Nous avons établi un ministère musical qui encourage l’ego et les désirs charnels, au lieu de nous occuper des disciples qui nous entourent.
5. La séduction des saints
La MCC comprend de nombreux styles différents de musique, en général avec un rythme très syncopé, comme le rock, le jazz, le rap, la pop. Mais le père de tous est bien le rock’n roll. Ce style de musique a été créé dans un but immoral par des hommes immoraux, et a toujours été utilisé par le monde pour exprimer des attitudes immorales. Le nom même de rock’n roll provient de l’argot et signifie “avoir une relation sexuelle”.
Quand j’étais encore partisan de la MCC, je disais souvent : « Ecoutez, je ne vois aucune orgie apparaître pendant le temps de louange où nous utilisons le rock ! » Comme beaucoup d’autres, j’étais aveugle devant les influences charnelles qui s’introduisaient sournoisement dans notre groupe de louange. Nous croyons pouvoir utiliser sans danger la musique rock et la ‘purifier’ parce que nous sommes parmi les sauvés et que nous demandons à Dieu de l’utiliser. Erreur ! On ne peut pas séparer le style de musique de ses connotations immorales. La musique Rock corrompt les chrétiens inévitablement : “… apprenez à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.” (Ep 4.22-24).
Au nom de la Louange, nous voyons des comportements que l’on considérait autrefois comme honteux et immoraux se manifester régulièrement dans l’église : des tenues moulantes et provocantes en imitation des chanteuses du monde ; les mouvements de danse et de déhanchement provoqués par le rythme rock ; une atmosphère sensuelle...
A.W. Tozer écrivait : « Une grande partie des chants dans certaines réunions évangéliques tiennent plus du romantisme que du Saint-Esprit. Les mots et la musique excitent la libido. Christ est courtisé avec une familiarité qui révèle une totale ignorance de ce qu’Il est. On n’y trouve pas l’intimité révérencieuse de l’adorateur selon Dieu, mais la familiarité insolente de l’amant charnel. » (Born After Midnight, 1959).
6. Les églises divisées
Lorsqu’une église passe des cantiques traditionnels à la MCC, il survient souvent une division où les “Traditionnels” sont accusés de juger et de diviser les frères. Tous ceux qui essayent de se mettre en travers de la route de la MCC sont neutralisés grâce à l’étiquette de “pharisiens-légalistes”. Quiconque ose critiquer quelque chose de nos jours est forcément considéré comme méchant et dans l’erreur. Je considère que la division et le jugement viennent des “Contemporains” qui insistent pour faire passer leur musique préférée sans tenir compte de la conscience et du discernement des autres frères. Certains pasteurs sont devenus totalement insensibles sur cette question : « S’ils n’aiment pas cette musique, qu’ils aillent voir d’autres églises qui leur plaisent mieux. » Ou bien : « C’est juste une question de style et de préférence. Cela ne vaut pas la peine de se battre. » On voit donc que certains chrétiens n’ont même plus un berger pour les protéger, mais un berger qui a décidé qu’il valait mieux perdre certains membres pour installer la MCC. Rick Warren prévient ceux qui appliquent ses méthodes ; « Une fois que vous avez décidé le style de musique que vous utiliserez, vous avez donné une direction à votre église. Elle déterminera quelles personnes vous attirerez et garderez, et quelles personnes vous perdrez. » (The Purpose Driven Church).
Avez-vous souffert d’une telle situation ? Avez-vous quitté une église pour cette raison ? Je puis vous assurer que Dieu pansera vos plaies et vous aidera à trouver une communion chrétienne plus saine, si vous voulez bien abandonner toute amertume.
7. Est-ce simplement une question de goût ?
Les partisans de la MCC nous expliquent que Dieu est un Dieu de diversité et de créativité et qu’après tout il a créé différentes sortes de personnes aux goûts musicaux variés. Pourtant, à partir des Saintes Ecritures, je suis persuadé que les préférences et les goûts sont importants aux yeux de Dieu.
1. Il nous demande d’éviter toute préférence qui peut être associée au mal : “Abstenez-vous de toute espèce de mal.” (1 Th 5.22)
2. Il nous demande d’user de notre liberté avec sagesse : “Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas.” (1 Co 10.23)
3. Il nous demande de ne pas être une occasion de chute pour notre frère : “Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles.” (1 Co 8.9)
4. II nous appelle à bâtir et non à démolir : “Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle.” (Ro 14.19) Nous avons besoin d’églises qui pratiquent ces principes d’édification, où les chrétiens sont prêts à sacrifier leur liberté personnelle et à mettre les besoins des autres au-dessus des leurs.
8. La musique n’est-elle pas amorale ?
Le ‘Credo du Rocker Chrétien’ [NDLR : oui, cela existe... ] affirme : « Nous croyons qu’il est évident que toute musique a été créée égale, qu’aucun instrument ni aucun style de musique n’est mauvais en lui-même, que la diversité d’expression propre à l’homme révèle la créativité illimitée de notre Père Céleste. » (1988). Rick Warren ajoute : « Il n’y a pas de ‘musique chrétienne’, seulement des paroles chrétiennes. Si je jouais un morceau sans les paroles, vous ne seriez pas capable de dire si c’est chrétien ou non. » (The Purpose Driven Church)
Je suis d’accord pour dire que la musique en tant que concept est neutre. Les notes et les accords, la mélodie et le rythme n’ont rien de mauvais en eux-mêmes. Mais personne ne chante dans l’église des notes et des accords au hasard, sans un certain style. Et je crois qu’ainsi l’homme peut corrompre la musique. Le style rock, que les chanteurs chrétiens utilisent beaucoup, a-t-il une dimension morale ? J’affirme qu’il est clairement associé à l’immoralité, la promiscuité et l’adultère, la glorification des drogues et la rébellion à l’autorité. Changer les paroles et utiliser des musiciens chrétiens ne peut enlever ce caractère.
9. Si Dieu a créé la musique, toute musique n’est-elle pas bonne ?
C’est vrai, Dieu a créé toutes choses bonnes. Dieu a créé l’homme. Dieu a créé la musique. Mais Dieu n’écrit pas les chansons : c’est l’homme qui le fait. On pourrait comparer les notes de musique à l’alphabet. Une lettre ou une autre n’est pas morale en soi. Mais l’assemblage des lettres peut donner des paroles bonnes ou mauvaises, morales ou immorales (on pourrait rajouter le fait que toute la création, bien que créée bonne, demeure sous la servitude de la corruption en attendant sa rédemption) (Ro 8.20-22).
10. Où la Bible dit-elle que le rock est mauvais ?
A cette question, on pourrait rajouter une liste entière de questions similaires : « Où la Bible interdit-elle de fumer de la marijuana ? etc.
Bien sûr, la Bible ne mentionne pas spécifiquement la musique rock. Mais elle n’en condamne pas moins les comportements qui en découlent. La musique rock peut-elle être utilisée par Satan ? Quelle question ! Le nom même de groupes comme ‘Black Sabbath’, ‘KISS’ (acrostiche de Chevaliers au Service de Satan), ‘AC/DC’ (Anti-Christ, Death to Christ), ‘Sex Pistols’, démontre clairement leur caractère. La Bible nous recommande de nous abstenir de toute forme de mal (1 Th 5.22). Le mot grec traduit ici par “forme” veut aussi dire “apparence” ou “aspect extérieur”. La conclusion devient évidente. La sainteté exige que l’on se sépare du monde pour Dieu. Cela veut dire que nous devons entre autres éviter la musique rock.
11. La Bible ne dit-elle pas que l’on peut tout utiliser pour atteindre les gens ?
On entend souvent que la MCC attire les âmes perdues bien mieux que la musique traditionnelle, parce que c’est une musique qu’elles ont l’habitude d’entendre et parce qu’elles seront plus réceptives à L’Evangile présenté dans un style de musique connu. Le verset utilisé pour appuyer cela est 1 Co 9.22 : “J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.” Paul explique dans ce passage qu’il respecte les scrupules des différents groupes auxquels il s’adresse. Prendre ce verset pour justifier des pratiques douteuses de louange ou des méthodes d’évangélisation discutables n’est pas honnête. Nous ne devrions accepter aucune méthode charnelle pour atteindre les âmes perdues.
12. La louange est-elle différente de l’adoration ?
Dans une certaine église, le pasteur, qui voulait introduire la MCC, fit remarquer que certains styles musicaux inappropriés pour l’adoration pouvaient être utilisés dans la louange. Le Psaume 150 est souvent cité pour justifier la MCC et la danse de louange dans les églises : “Louez-le avec le tambourin et avec des danses ! Louez-le avec les instruments à cordes et le chalumeau ! Louez-le avec les cymbales sonores ! Louez-le avec les cymbales retentissantes !” Les Hébreux utilisaient, certes, des percussions dans l’adoration publique, mais il me semble ridicule de comparer leurs tambourins avec les caisses des ‘Rolling Stones’. Dans les Psaumes, le mot hébreu traduit par “louange” est Hallal. Sa racine signifie “briller”. Quand nous louons Dieu, brillons-nous pour Lui ? Nous ne devrions pas le louer avec un cœur sale et terni. Les sons et les paroles que nous utilisons pour la louange sont-ils clairs pour ceux qui écoutent ? Le N.T. grec utilise au moins six mots différents pour désigner la louange ; epainos en est le plus fréquent. Son sens se rapproche beaucoup de l’adoration. Comme je le rappelais au chapitre 3, l’adoration est l’action de révérer humblement Dieu pour ce qu’Il est ; la louange est notre expression de ce que Dieu est. Peut-on louer Dieu sans l’adorer ? Je ne le crois pas. Peux-on adorer sans louer ? En fait, il arrive souvent que l’on soit poussé à adorer Dieu au milieu d’un chant de louange.
13. Luther et Wesley n’ont-ils pas utilisé de la musique contemporaine dans l’église ?
On dit que Luther et Wesley ont placé des paroles chrétiennes sur des airs populaires, notamment certaines chansons de bars. En conséquence, l’ Eglise devrait être ouverte et accepter n’importe quelle musique de son temps dans le culte.
Considérons ce que Makujina a découvert dans ses recherches historiques sur Luther : « Luther prît la mélodie d’une seule chanson du monde qui s’appelait ‘Je viens d’un pays étranger’. Elle fut publiée en 1535, mais remplacée quatre ans plus tard par un air original de Luther. » A propos de Wesley, Makujina continue : « John, le frère de Charles, sélectionnait les hymnes qui seraient chantés à l’église. Il était très loin des conceptions amorales d’aujourd’hui. Comme Darsey l’affirme : ‘Wesley était très sélectif en ce qui concernait les airs qu’on utilisait pour l’adoration et il n’aurait jamais cherché des airs de bistrot pour en faire des cantiques.’ » (John Makujina dans Measuring The Music)
Mais quelqu’un dira : « Si les chansons grivoises du passé sont devenues acceptables après plusieurs générations, n’en sera-t-il pas de même avec la musique rock ? Ne perdra-t-elle pas un jour sa connotation immorale ? » Un autre nous rappellera que l’orgue, à son introduction dans l’église, fut considéré comme un instrument du diable et qu’il pourrait en être de même avec la batterie de percussions à notre époque. Je crois que personne ne peut prédire si cela arrivera jamais et quand cela arrivera. Le problème de cet argument est que les partisans de la MCC ne veulent pas attendre 100 ans pour que cesse la controverse... Ils veulent leur rock maintenant !
14. La MCC n’est-elle pas plus facile à chanter que les vieux cantiques ?
On entend dire que les vieux hymnes sont trop durs à chanter, que les mots sont difficiles à comprendre, que de moins en moins de personnes savent chanter sur une partition à 4 voix, et que cette musique d’église va repousser les visiteurs. Par contraste, il est dit que la MCC aide à la participation de tous dans l’adoration et met à l’aise les visiteurs. Ces arguments sont-ils justes ?
Lorsque je conduisais mon groupe de louange de MCC, j’ai commencé à remarquer que certains chrétiens ne participaient pas et n’avaient pas l’air heureux. Après enquête, j’ai trouvé deux raisons à cela :
1. Certaines personnes ont du mal à apprendre les mélodies très syncopées des chants modernes. Certains styles emploient continuellement la syncope pour se rapprocher des rythmes rock. Dans ces chants, il est difficile de déchiffrer la musique et il est nécessaire de “sentir” le rythme.
2. La seconde raison m’a choqué parce que je croyais que la MCC créait une osmose entre les participants du culte. En fait, certaines personnes étaient intimidées par les chanteurs professionnels des équipes de louange. Qui peut rivaliser avec des voix travaillées, amplifiées et accompagnées d’un orchestre au complet ? A l’inverse, les hymnes donnent moins de place à des performances de solistes et plus de place à la congrégation.
Même les visiteurs inconvertis apprécient des hymnes bien chantés et la communion harmonique entre les membres de la congrégation peut les attirer à l’Evangile. De nombreux visiteurs se rappellent leur enfance en entendant certains airs classiques comme ‘Amazing Grace’, ‘Tel que je suis’, ‘Dieu Tout-Puissant’, etc. La beauté des hymnes anciens demeurera longtemps si nous suivons les instructions de John Wesley dans son livre Rules for Methodist Singers (Règles pour les chanteurs Méthodistes) :
- Apprenez l’air.
- Chantez-le tel qu’il est écrit.
- Chantez toutes les strophes. Si c’est une croix pour vous, portez-là et vous y trouverez une bénédiction.
- Chantez de tout cœur.
- Chantez modestement, sans crier.
- Chantez en rythme : ne courez pas ou ne restez pas en arrière.
- Par-dessus tout, chantez spirituellement. Gardez les yeux sur Dieu quand vous chantez. Cherchez à Lui plaire plus qu’à vous faire plaisir ou à plaire aux autres. Méditez sur le sens de ce que vous chantez et prenez garde que votre cœur ne soit emporté loin du sens par la musique.
15. La MCC n’est-elle pas utile pour gagner les adolescents à Christ ?
« Pourquoi ne pas utiliser la musique du monde pour amener les jeunes à écouter la parole de Dieu ? » On croirait entendre les israélites récalcitrants se plaindre de leurs chefs. Pourquoi ne peut-on pas utiliser certains rites païens pour notre culte ? Pourquoi ne peut-on pas sacrifier à Dieu sur les hauts lieux, comme eux ? Si nous ne pouvons pas le faire, nos adolescents vont rejeter la foi en Yahvé et se tourner vers les dieux des Philistins !
Mes amis, Dieu ne veut pas que nous lui associons des méthodes utilisées par les païens dans leurs pratiques immorales. Il est un Dieu jaloux qui nous demande de nous éloigner des idoles.
Quel est le fruit dans la vie de ces adolescents nourris à la MCC ? Ma femme et moi avons été responsables d’un groupe de jeunes dans une église baptiste. Nous avons pensé que la MCC serait un outil d’évangélisation parfait pour toucher les perdus et même pour en faire des disciples. Après tout, le rythme les attirait. Alors, nous avons emmené les ados à des concerts de musique chrétienne rock. Ce n’était pas du heavy metal ni du hip-hop, mais des chanteurs de pop qui semblaient pouvoir faire de bons modèles pour ces jeunes. Mais nous nous sommes rendus compte que ces artistes, peut-être poussés par leurs sociétés de production, imitaient les artistes non-chrétiens dans leur musique, leurs vêtements, leur coupe de cheveux, et leur marketing. Tout était fait pour gagner de l’argent sur le dos des enfants. En plus, ces artistes avaient tendance à aller de plus en plus loin dans leur son rock et dans leur style de vie. Certains sont devenus des modèles d’indécence, de rébellion, de séduction et de promiscuité.
Au lieu de pratiquer 2 Co 6.3 en ne scandalisant personne, certains artistes encouragent les adolescents chrétiens à les idolâtrer. Suis-je injuste en disant cela ? Nous avons vu de nos yeux les ados vénérer l’image de leurs chanteurs favoris : posters sur les murs, T-shirts à l’effigie du chanteur, cris de bonheur quand l’artiste entre en scène, imitation de l’apparence physique de l’idole. Cela est une désobéissance flagrante au premier commandement d’Exode 20.4.
Aujourd’hui, nous ne croyons plus que la MCC soit un bon outil pour les jeunes. Cela nourrit plutôt leurs passions charnelles et ne produit pas le fruit de l’Esprit. Nous nous sommes rendus compte que cela les rapprochait de plus en plus du monde et que l’étude de la Bible et la prière étaient incompatibles avec la sensualité de la MCC.
16. La pente glissante des cultes mixtes
Je sais que de nombreux pasteurs et responsables de la louange dans les églises fondamentalistes subissent de grandes pressions des partisans de la MCC pour la laisser entrer dans leurs cultes. Un compromis est proposé sous forme de “culte mixte” qui combine des éléments musicaux anciens et contemporains. En théorie, cela devrait plaire à tout le monde. Malgré les promesses des contemporains, le style de musique suit une pente glissante, de plus en plus loin des cantiques traditionnels.
II faut d’abord prendre conscience que les ‘Contemporains’ et les ‘Traditionnels’ ne voient pas le culte de la même façon. Les deux veulent sincèrement glorifier Dieu et Jésus-Christ. Mais, pour le reste, des divergences apparaissent. Je les ai réunies sous forme d’un tableau :
Traditionnel Contemporain
Le But de la louange : Préparer les cœurs à la prédication Amener les chrétiens dans la présence de Dieu Elément principal : La prédication de la Parole de Dieu La musique et le chant Critère de choix de la musique : Cela plaît-il à Dieu ? Cela plaît-il aux gens ? Critère de réussite du culte : Conviction du cœur par la parole de Dieu Expérience intense d'adoration
(fondée sur la vérité biblique) (fondée sur l'expérience)
Quand la batterie est introduite dans le culte, alors l’église arrive au bord du gouffre. Plus que tout autre instrument, la batterie de percussions est l’instrument clé de la MCC ; elle soutient le beat (rythme), et donne le caractère rock à la musique. Les choix musicaux deviennent de plus en plus rock pour s’adapter à la présence de la batterie. Le son devient plus fort et plus extrême. Certains ont essayé d’enfermer la batterie dans une cage en plexiglas pour en atténuer le son, mais cela ne fait qu’attirer l’attention sur elle. En voulant mixer moderne et traditionnel on obtient un résultat inadéquat ainsi qu’une compétition entre musiciens, chaque tenant d’un style essayant de mettre la congrégation de son côté.
Laissez-moi vous conter une triste expérience. Dans l’une des églises où je dirigeais la louange, nous avions adopté un style totalement MCC. Néanmoins, pour le repas du Seigneur, je fus conduit à choisir un cantique dans le recueil traditionnel. Lorsque j’annonçai le numéro du cantique, il y eut un moment de confusion, parce que les chrétiens n’utilisaient plus le recueil et parce que les lumières tamisées empêchaient de bien voir. Je demandai que l’on allume complètement et la congrégation chanta ce cantique avec de magnifiques harmonies, seulement accompagnée du piano. Pas de batterie ni de synthé pour couvrir le chant des saints. Jamais je n’avais vu une participation aussi complète de la congrégation dans un chant. Toutes classes d’âges confondues, quelles que soient leurs préférences musicales, unissaient leurs voix dans la repentance et la louange à Jésus ; les barrières étaient tombées. Juste après cela, on rangea les cantiques et les lumières furent de nouveau tamisées...
17. Comment adorerons-nous ensemble ?
Je prie chaque jour que chaque responsable de la louange devienne conscient du besoin d’une réforme de la musique dans l’église. Nous devrions retirer les styles et les influences musicales qui sont mondains.
Voici quelques avantages d’une telle décision :
- Moins de divisions dans les églises
- Moins de tentations vers l’immoralité
- Moins de tensions entre membres d’églises
- Moins de compromis en ce qui concerne nos principes chrétiens
- Dieu sera glorifié par toutes ces choses
Je crois que nous devrions revenir aux hymnes traditionnels et aux chants récents qui ne créent pas de controverse. Notre musique devrait refléter la beauté et la paix. Au lieu de faire des choix musicaux radicaux ou extrêmes, nous devrions être très prudents. Les saints sont ceux qui sont mis à part du monde pour la gloire de Christ. Eloignons-nous donc de la mondanité dans nos louanges. La mission de l’ Eglise est de rendre gloire à Dieu en toutes choses (1 Co 10.31). Cela crée un désir de plaire à Dieu dans tout le culte. Comparez cela avec les cultes dirigés vers les visiteurs : chaque détail est destiné à plaire... aux gens !
Voilà ce que l’on trouve aujourd’hui dans l’église où nous adorons :
- Les grands hymnes de la foi
- Une participation enthousiaste de la congrégation
- Des chants modernes de louange et d’adoration (mais qui n’utilisent pas le style de la MCC)
- Un piano et un orgue
- Un orchestre avec cordes, cuivres et instruments à vents
- Une chorale enthousiaste et bien formée
- Des soli accompagnés de musiciens sur place
- Des ensembles qui mettent en avant l’harmonie des chants et non le rythme
- Un style vestimentaire modeste et respectueux.
Voilà ce qu’on n’y trouve pas :
- Les styles de la MCC comme le soft rock, le hard rock, le jazz, le rap ou la country
- Un groupe de louange avec guitares électriques et batterie de percussions
- Des musiciens qui miment les artistes du monde
- Des paroles sur un écran au lieu d’une partition dans un livre de cantiques
- Un auditorium avec les lumières tamisées
- Des solistes qui s’habillent comme des stars
- Des cassettes d’accompagnement
Mais plus que toutes ces choses, ce qui importe pour moi aujourd’hui est l’esprit d’adoration. Nous devons apprendre à humilier nos cœurs devant notre grand Dieu. Nous devons obéir à Sa parole si nous voulons qu’Il agrée notre sacrifice de louanges.
Qu’en est-il des plaintes envers certains cultes traditionnels qui sont lourds, morts et peu pertinents ? Je dois confesser qu’il y a quelque vérité dans cette critique. Nous ne devons pas compromettre nos principes mais néanmoins glorifier Dieu de mieux en mieux lors de nos cultes.
Quand vous commencerez à vous opposer à la MCC, vous serez taxé injustement de divers noms : pharisien, légaliste, ritualiste, mettant la tradition au-dessus de Christ, insensible aux besoins des autres, esprit de jugement, hypocrite, passéiste, opposé à tout ce qui est nouveau... On utilisera ces accusations pour vous marginaliser. Basez donc vos objections sur ce qui vient des Ecritures. Soyez doux et veillez à ne heurter personne. Demandez aux partisans de la MCC d’expliquer et de motiver leur philosophie musicale. Rappelez que vous n’êtes pas opposé à la nouvelle musique, mais seulement à celle qui est associée à un style de vie immoral.
18. Comment choisir une musique acceptable pour le culte ?
Humainement parlant, combien j’aurais aimé que Dieu inspire un chapitre de la Bible pour définir la musique acceptable dans l’église ! Notre Dieu qui donne tant de détails pour la construction du Tabernacle aurait pu placer quelques versets du genre : « Tu me loueras en 6/8 et pas autre chose »... Mais Il a choisi de ne pas faire ainsi. Cela m’amène à une question : aurions-nous placé la musique à un niveau que Dieu n’a jamais voulu ? Peut-être Dieu veut-Il que nous soyons plus concentrés sur la prédication de la parole, un domaine sur lequel la Bible s’étend beaucoup et qui est utile au salut (1 Co 1.21).
Voilà mes derniers conseils à celui qui choisit la musique pour son église :
Premièrement, celui qui choisit la musique pour son église doit se soucier de sa relation avec Jésus-Christ. Y aurait-il un péché non confessé qui pourrait altérer son jugement spirituel ?
Deuxièmement, puisque Dieu demande la séparation, il devrait être très prudent avec ses goûts musicaux. Si l’on écoute du rock toute la journée à la radio, il sera difficile de choisir une musique acceptable pour l’église ! Si je baigne dans les styles musicaux du monde, j’en serais forcément influencé. Dan LUCARINI
NOTE ANNEXE AJOUTEE LE 24 / 04 / 2008
PIEGES AUTOUR DE LA MUSIQUE CHRETIENNE
UNE PREUVE DE LA VACUITÉ DE CERTAINES LOUANGES, POURTANT PROBABLEMENT SINCÈRES
«Je hais, je méprise vos fêtes, et je ne puis sentir vos assemblées solennelles; si vous m'offrez des holocaustes et vos offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses. Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques; et la musique de tes luths, je ne l'écouterai pas.» Amos 5:21 La pensée donnée ici par Amos (ainsi que dans l'ensemble de son message) nous confirme cette vision et annonce également certains symptômes du christianisme de la fin des temps, renforcé par exemple par la prophétie de Paul à Timothée (2 Timothée 3:5): «Dans les derniers temps, les hommes auront l'apparence de la piété (nous pouvons intégrer dans ce mot celui d’adoration), tout en ayant renié ce qui en fait la force ». Notez que ces hommes font partie de la maison de la foi — il ne s'agit pas ici de la photographie du monde perdu — et qu'ils n'ont pas égaré, délaissé, oublié les fondements et révélations originels, purs et authentiques de leur culte, mais qu'ils les ont RENIÉS. Ce n’est pas du tout la même chose. Renier est un acte dont nous porterons la responsabilité. Ces exemples attestent que la fausse adoration chrétienne n'est pas une thèse issue de la théologie négative. Le manque de discernement actuel, la volonté d'unifier et de simplifier les composantes de la foi ne doivent pas nous conduire dans le simplisme. Une certaine adoration, en accord apparent avec l'héritage religieux et tournée vers le vrai Dieu, sincère et brillante, peut toutefois ne pas être conforme aux normes essentielles de la Vérité.
Une anecdote : L'ADORATION DU CORPS (le parvis extérieur)
Un déplacement qui va vers l'extérieur, vers le superficiel
L'adoration est présentée aujourd'hui d'une manière de plus en plus esthétique ; ses arrangements sont d'une richesse et d'une variété qui vont croissant, d'une même plastique que les autres choses du monde. La louange musicale vendue est « branchée », tout est fait pour atteindre ce but.
Il ne s’agit pas d’être contre la beauté ou la richesse musicale, mais contre le culte de la beauté. C'est Dieu qui a créé la beauté et il n'est pas prêché ici de doctrine misérabiliste, mais ce même Dieu est aussi Celui qui regarde au cœur.
Toucherait-on mieux le cœur de Dieu par de belles œuvres, des prières savantes ou de riches offrandes ?! Voilà bien la pensée «religieuse» que l’ennemi voudrait voir s’installer en nous. De riches musicalités ? Des arrangements plus branchés, des orchestrations plus complexes ? Nous avons oublié que le psalmiste inspiré a dit aussi : «ô Dieu, la louange t’attend dans le silence, en Sion» (Ps. 65:1).
On entend plaider ici ou là (et même prêcher) pour une adoration « du corps » : retrouver la liberté de l'adoration du corps, par les gestes de la danse. On justifie ce courant en judaïsant par-ci, et on l’innocente en psychologisant par-là. Il y aurait beaucoup à dire à propos de ces enseignements. Mais le spectacle d'une Église qui danse et des chrétiens et chrétiennes qui ondulent fait penser à d'autres spectacles du monde (voir note 4, en fin d'article). Nous préférerions tous que l'Eglise redevienne un lieu où les hommes craignent de se joindre, à cause de la présence de Dieu (Actes 5:13), plutôt que l’espace de liberté que chacun veut remplir avec ses désirs.
Si nous aspirons à nous en tenir aux directives bibliques néo-testamentaires (1 Timothée 3:15) la danse sera pour nous à ranger au rayon des distractions, des accessoires. Cela ne mérite ni un message, ni un enseignement, et surtout pas d'être prôné… pour nous faire plaisir ou pour importer une pratique, singer une culture.
Notre génération ignorante se retrouve (inconsciemment) sur le chemin d’une adoration agréable, moderne, apparemment plus vivante, mais moins coûteuse que celle révélée dans la Bible. Nous voulons bien offrir nos corps en sacrifice dans les temps de louange, mais le reste doit continuer de nous appartenir : cela entretient donc une apparence d'adoration, mais sans la force de la mort à soi-même, ce qui constitue un des fondements de l'erreur d'interprétation de la pensée divine. Offrir à Dieu des sacrifices de louange ne se réduit pas à chanter, à travailler le chant, ou à prendre des cours de musique.
Alors que cette définition s'installe dans le cœur de la génération qui vient, il est de notre devoir de défendre les fondements de la foi concernant ce sujet, et de manifester une adoration authentique en nous consacrant nous-mêmes de nouveau à l'Eternel.
Qu'on ne s'y trompe pas, et que nul ne tombe dans une critique facile : c'est parce que le corps des responsables sera défaillant dans les consécrations personnelles, dans l'attachement à la Parole de Dieu, que le glissement de la dilution avec le monde (l'apostasie) s'effectuera devant nos enfants, pour finir par s’installer en eux.
« Adorer », selon la manière qui s'installe dans certains milieux chrétiens aujourd'hui, peut finir par devenir une activité religieuse ABSOLUMENT VIDE si elle n'est pas précédée, accompagnée, suivie, de l'obéissance à la volonté divine. L'adoration est justement L'EXPRESSION de l'obéissance. André Chouraqui la traduit par le mot «se prosterner», qui se passe de commentaires. On devrait rappeler ces principes à chaque concert, et les groupes en vogue devraient en faire la pointe de leur épée : nous voulons entendre, nous demandons à entendre, pour nos enfants, nos jeunes, pour le monde également, oui, entendre s’élever de ces ministères des appels et des témoignages puissants de la Croix, des appels qui font trembler la chair et qui remettent les musicalités à leur place, c'est-à-dire au service du message, et non l'inverse.
Et «Les pécheurs ne résisteront point dans l'assemblée des justes» (Ps. 1:5).
COMPLICITÉ
Nous disions (p.15) que l'adoration ne peut exister si nous ne connaissons pas Celui que nous adorons. Lorsque Rebecca St James, figure de la louange anglo-saxonne, se réjouit des enseignements du pape et collabore à des manifestations organisées par le catholicisme, elle démontre qu'elle ne sait pas vraiment qui elle « adore ».
« J'ai eu de la chance d'entendre le pape parler à St Louis il y a 2 ans, et je chantais là-bas à cette occasion. C'était GRAND ! J'ai beaucoup aimé ce qu'il a partagé, un enseignement très biblique, très actuel, très droit ! J'aimerais que les jeunes puissent entendre ce qu'il dit, car je crois qu'il va à l'essentiel. Je l'apprécie beaucoup et je prie Dieu qu'Il lui donne le cœur de continuer son ministère ! »
Le catholicisme enseigne pourtant encore ouvertement et depuis des siècles que le salut par la foi ne suffit pas, et donc que le sacrifice de Christ ne suffit pas. C'est, de fait, un autre évangile (2 Corinthiens 11:4), et les Écritures nous apprennent à déclarer «anathèmes» toutes les tentatives d’altération ou de perversion de la Vérité (Gal. 1:8).
Un des derniers conciles reprend en considération un passage de Lumen Gentium qui affirme que "Marie, en vertu du don de grâce, précède de loin toutes les autres créatures célestes et terrestres". L'Eglise catholique affirme donc que Marie est la plus grande créature de la terre : toute la grandeur des saints s'évanouit devant la grandeur de Marie. Marie dépasse aussi les créatures célestes : toute la grandeur des anges n'est pas comparable à la grandeur de Marie. Voilà la raison qui nous pousse à avoir une confiance illimitée en Marie. Le Saint Père souligne encore : " Le culte, le simple culte ne suffit pas. Le culte doit devenir imitation de Marie " (Benoît XVI).
«Ma manière de concevoir la dévotion à la Mère de Dieu a subi une transformation. Si autrefois j'étais convaincu que Marie nous conduit au Christ, à présent je commence à comprendre que le Christ aussi nous conduit à sa Mère"» (Jean-Paul II, "Ma vocation, Don et Mystère", Paris 1996).
Nous disons avec tristesse que nous sommes en face d'un système religieux aux ferments antichrist, bien que constitué de certaines œuvres justes et de croyants sincères, un système dont les dogmes sont inchangés depuis quinze siècles (et dont certains se sont aggravés). L'affrontement doctrinal a été sévère au cours de l'histoire de l'Église, et un très grand nombre de nos frères et sœurs dans la foi ont laissé leur vie dans une lutte acharnée pour ne pas céder à la tyrannie de la religion universelle, et aux pressions d'abjuration. Le nom des martyrs est oublié, comme leur sang qui a coulé, mais le Seigneur s'en souvient (Apocalypse 6/9) ; ceux qui ne connaissent ni leur histoire, ni les avertissements des Écritures sont condamnés à tomber dans les pièges les plus grossiers.
Lorsque des groupes français de louange évangéliques connus, apportent leur notoriété et leur concours à des concerts organisés par le catholicisme, au motif que nous adorons le même Dieu (et que le mandat d'évangélisation est d'aller « partout »), ils ne peuvent éviter de se trouver en contradiction avec le combat — et le sang — de leurs pères dans la foi PARCE QUE LES MÊMES DOGMES SONT TOUJOURS DEBOUT. Ceux-ci ont lutté contre un «esprit» qui est toujours vivant, doctrinalement identique, mais dont les intentions sont maintenant déguisées, dans de douces paroles aujourd'hui pacifiques ; même s'ils sont sincères, même si les temps ont changé, même si les combats doctrinaux sont devenus politiquement incorrects, chacun devrait cependant considérer l'angle éternel, la vision spirituelle, et la Vérité, pour éviter de se positionner en complices, même involontaires, de l'esprit antichrist.
«Et, par de douces paroles, il entraînera à l'impiété ceux qui agissent en transgressant l'alliance; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira» (Dan. 11:32).
Car si les grands esprits de l'histoire de l'Église libre ont vu (entre autres choses) le catholicisme dans la grande prostituée d'Apocalypse 17 et 19 (il n'y a pas que ce système religieux qui soit en cause dans cette image, ce paragraphe n'est pas inspiré par un anticatholicisme primaire), alors ceux qui s'uniront à elle ne pourront éviter de faire une seule chair avec elle, comme l'affirme l'apôtre Paul (1 Corinthiens 6:16) dans l'énoncé d'un autre principe spirituel.
UN MAUVAIS EMPLOI DE LA MUSIQUE CHRÉTIENNE CONSTITUERA UN LEVIER D'APOSTASIE
Si nous écoutons la grande majorité des acteurs de la musique chrétienne, qui (encore une fois) ne font qu'exprimer leur sincérité, ce domaine d'expression de l'Église représente la meilleure plate-forme de rencontre entre les chrétiens d'abord, et entre les chrétiens et les non-croyants ensuite. La louange est un espace consensuel, éloigné des combats d’arrière-garde à propos de la vérité. Chanter et adorer ensemble permet de laisser de côté nos différences pour nous réunir sur ce que nous avons de plus précieux en commun, le Dieu unique, en louant Son amour dans l'unité, comme Sa Parole nous le demande.
Je veux mettre en relation le phénomène auquel nous assistons avec un texte prophétique du livre de Daniel, en soumettant ici une hypothèse à votre discernement spirituel :
«Avec de l'or, et avec de l'argent, et avec des pierres précieuses, et avec des choses désirables, il honorera un dieu que n'ont pas connu ses pères» (Dan.11:38).
Pouvons-nous penser vraiment que ce soit un nouveau dieu que proposeront la bête et le faux prophète, à une société des temps de la fin qui ne peut être que très avertie ? Le simplisme de cette hypothèse ne doit pas nous tromper. Nous ne sommes pas ici en présence d'un obscur dieu des nations, une divinité inacceptable pour la société de cette époque de la fin, pleine de connaissance, mais bien du Dieu des Écritures qui est redéfini ici, au travers de modifications du culte ancestral.
Il n'est plus adoré sur la base de Son amour ou de Ses vertus, de Son sacrifice ou de Sa Personne, mais sur une base humaine, appuyée sur l'homme et sur ce que ce dernier lui apporte — des choses belles, précieuses, une adoration brillante — au moyen des choses terrestres, du meilleur de lui-même, c'est-à-dire au travers d'un humanisme religieux, et non selon la révélation (voir Note 5).
Nous revenons donc, à la fin de toutes choses, dans le même schéma qu'au début : la cohabitation spirituelle d’une adoration méritante, terrestre, d'inspiration humaine (Caïn), et d’une adoration révélée, céleste (Abel). Détail navrant : l’une persécutera l’autre, même après avoir pris connaissance de la volonté divine, preuve que la connaissance de la Vérité sans l’amour de la Vérité ne suffit pas, comme Satan l’a démontré.
La redéfinition du Dieu de nos pères est une stratégie plus efficace que l'émergence d'une nouvelle divinité, ou la substitution d'un dieu existant d'une autre religion, qui sont des hypothèses peu crédibles. Aucun élu ne risquerait d’être séduit (Mat. 24/24).
Cette redéfinition est graduellement présentée dans un esprit de progrès, dans le but d'atteindre un objectif religieux « meilleur », et elle répond à une usure d'image, une lassitude populaire, une incompréhension vis-à-vis d'un Dieu trop lointain, rigide; elle répond enfin au besoin de la religion de contrôler le Dieu qu’elle représente.
Il existe beaucoup de similitudes avec la tension que connut le peuple de Dieu dans le désert, au pied du Sinaï, après leur sortie d'Égypte (Exode 32).
Dans cet épisode dit « du veau d'or », nous considérons un peu hâtivement que les Hébreux sont passés du Dieu unique à une idolâtrie grossière, mais ce n'est pas aussi simple. Dans leur volonté pressante de changer de dieu, ils ont cependant pris garde de ne pas changer Son Nom, ainsi que ses caractéristiques principales, sacrifices, holocaustes etc. : « Fais-nous un dieu qui aille devant nous ». Pour « faire » leur dieu, ils se sont défaits de leurs choses précieuses, leurs bijoux, leurs richesses personnelles, le meilleur d'eux-mêmes, ce qui représente un nouveau type de l'humanisme chrétien. Ils ont fait ensuite appel à une autorité spirituelle reconnue, Aaron, qui a cédé à la pression de ces gens fatigués d'attendre que le Dieu de Moïse parle, apparaisse, agisse. Tous glissent comme un seul homme dans cette idolâtrie plus ou moins sécurisée, et dans une atmosphère de fête « pour l'Eternel » (Ex. 32/5) !
Et le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir (Ex. 32/6 rapporté par Paul dans 1 Cor. 10/7), ce qui rappelle quelques évidences actuelles.
Le chemin de la transformation du culte biblique et le changement de la perception du Dieu de la Bible ne se fait pas en un seul jour. Un lent processus de déplacement des bornes anciennes s'établit sur plusieurs générations.
Un des axes (il y en a d'autres) de cette stratégie d'affaiblissement de la puissance de la foi est constitué par la tolérance, puis l'acceptation, puis l'installation dans l'Église, du concept du plaisir religieux. «Les choses désirables» (Daniel 11:38).
Dans les derniers temps, les hommes deviennent amis des voluptés (traduction Darby), ayant l'apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force (2 Timothée 3:4). La traduction Segond dit «aimant le plaisir plus que Dieu» (2 Timothée 3:4).
C'est le cliché d'une religion pourtant toujours en rapport avec le Dieu originel, mais qui n'en a plus la puissance, l'impact, la résonance, l'empreinte, et qui finit par représenter sur la terre un autre Dieu, qui n'est plus conforme à la Révélation, «un autre Jésus» (2 Corinthiens 11:4), ce qui relève d'une forme de dépendance, même inconsciente, à l'esprit de l'Antichrist.
Aimer le plaisir plus que Dieu ne signifie pas obligatoirement que le chrétien a tourné le dos aux choses spirituelles pour glisser dans les péchés de la chair. Car alors il ne se soucierait pas de conserver les apparences de la foi. Il pourrait plutôt s'agir d'un chrétien… «en exercice», sincère, présent, qui a accepté, graduellement, le remplacement de la croix par d'autres moyens de suivre « Dieu », de servir « Dieu », une nouvelle manière de l'adorer qui sauvegarde les apparences de la piété, qui peut même les améliorer, mais qui ne peut plus satisfaire à ce qui en faisait la force. Nous considérons ici que le travail de l'ennemi consiste à tenter d'introduire la notion du plaisir, de la liberté, de la facilité, dans la maison de Dieu, ce qui constitue le meilleur levier pour créer une brèche dans la consécration à la Vérité, tout en rendant « les choses de l'Esprit » désirables.
«Si tu gardes ton pied de profaner le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint jour, si tu appelles le sabbat tes délices, et honorable le saint jour de l'Eternel... » (Esaïe 58:13).
L'Église est donc, selon ce point de vue, victime d'un mouvement tendant à réduire et faire disparaître les lignes de séparation entre le monde et les enfants de Dieu. Cette pression qui s'exerce d'une manière accrue depuis seulement quelques décennies, pèse sur l'ensemble des protections (que la rébellion appelle «interdits» et «tabous») dispensées par la Bible, et qui ont servi de modèle social ou religieux. Stratégie de dilution du faux dans le vrai, de mélange libéral impur avec le pur, de la justification du mal et des soupçons de radicalisme sur le bien, de l'immixtion d'une tolérance humaniste : la fin du vingtième siècle a été le théâtre d'une action spirituelle impure (et interne) marquant un peu plus le déclin du christianisme originel. Le besoin de réveil qui est prêché un peu partout constitue un aveu de cet état de fait, malgré une satisfaction de façade.
Comme sur un terrain de football dont on effacerait certaines lignes, il ne sera bientôt plus possible d'arbitrer correctement entre le vrai et le faux, le bien et le mal, le juste et l'injuste : comme siffler la faute si les règles sont remises en question, ou si tous les joueurs ont le même maillot ? C'est pourquoi les règles anciennes et les valeurs morales prônées par les Écritures sont l'objet de pressions afin de pousser l'Église à «actualiser» certains comportements, à «évoluer» dans son approche esthétique, à «progresser» dans ses exigences et la présentation de son message. Encore une fois, rappelons-le et que le Seigneur veille sur ces paroles : il ne s’agit pas de figer l’action de l’Église, ou de s’opposer à toute évolution, mais simplement de chercher ensemble à garder le fil à plomb à sa place (Amos 7/7 et 8).
Car c'est quand les hommes se croient plus sages que Dieu qu'ils s'exposent, eux et le peuple qu'ils ont la charge de conduire, à de terribles conséquences.
La tentation de s'écarter de la Parole originelle s'effectue d’ailleurs toujours par le raisonnement: «Dieu a-t-il réellement dit ? Ne voyons-nous pas combien le chrétien est ridicule face aux besoins et exigences du monde, à la soif d'émotions de la jeunesse ? Le temps n'est-il pas venu d'atteindre l'objectif de la gloire de l'Eglise ? D’unir le monde et la foi dans un acte d'amour, de compassion, de tolérance et d'acceptation de l'autre ?»
Un certain christianisme pense avoir beaucoup de choses à gagner en se rapprochant des standards du monde, en adoptant certains de ses codes, avant de délivrer le message de Dieu. Mais la réponse du ciel est toujours la même : on ne gagne pas le monde en flirtant avec lui ou en l'épousant, mais en divorçant de lui. Nous sommes appelés à sortir du camp du monde en acceptant de porter sur nous la honte d'appartenir à Christ et de porter Son Nom (Hébreux 13:13), c'est-à-dire en revêtant Christ et en marchant comme Il a marché:
«Le monde me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises» (Jean 7:7).
«Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait» (Jean 15:19).
Durant dix-neuf siècles, l'Église a considéré que le monde devait recevoir Christ avec les Paroles de Christ, par l'Esprit de Christ, en méprisant la honte d'être différent de ce monde (en méprisant donc la tentation de chercher à être accepté par lui, de ne pas être rejeté), en supportant l'opprobre d'être chrétien, en décalage total avec l'esprit du monde. Car nos pères dans la foi étaient morts au monde, aux principes du monde, aux éléments du monde, et acceptaient les conséquences de leur choix, de leur témoignage : ceux-ci ont proclamé par là qu'ils attendaient une cité meilleure, permanente, invisible. Cela provoquait inévitablement leur rejet du monde, en conformité avec leur Maître et ce qu'il leur avait annoncé : ne vous inquiétez pas si le monde vous rejette, si le monde vous hait (inquiétez-vous plutôt s'il est en paix avec vous, car alors cela signifierait que vous ne dénoncez pas ses œuvres - Luc 6:26).
Cet état d'esprit les protégeait des passions de la jeunesse, et les gardait d'introduire des influences mondaines dans l'Église, de céder à la tentation de bouleverser le culte en cherchant à le rendre conforme à leurs attentes et leurs aspirations ou plus simplement aux suggestions du dieu de ce siècle - le dieu des modes.
L’ennemi cherchera bien sûr à réduire la réflexion développée ici, et à l’amener sur le terrain de l’opposition des goûts, des réticences des générations face aux progrès des suivantes, en faisant planer sur cette prise de position le soupçon de la cristallisation, de l’enfermement, qui caractérise tous les protectionnismes, les radicalismes, les fondamentalismes, et en fin de liste : les fanatismes et sectarismes.
La réponse n’est pas dans les débats ou dans les oppositions d’idées, mais dans la Parole de Dieu. C’est l’invitation ultime de cette étude. C’est par Sa lumière que nous pouvons voir la lumière (Ps. 36/9).
L’héritage scripturaire a justement été laissé pour des périodes troubles, afin que nous sachions «comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est la COLONNE ET LE SOUTIEN DE LA VÉRITÉ» (1 Timothée 3:15).
La porte d’entrée de notre vocation est étroite, et le chemin qui mène à «la nature divine» (2 Pi. 1/4) est étroit lui aussi. Les enfants de Dieu, dans quelque domaine que ce soit, ne peuvent boire la coupe du Seigneur sans devoir renoncer aux autres coupes, et nous n’ignorons pas ce que cela peut signifier pour nous en termes de choix (1 Corinthiens 10:21) et d’abandons.
C’est pourquoi toutes les formes de mélanges et de compromis, tous les alliages disparates, tous les vils matériaux de construction du royaume (1 Cor. 3/12) DOIVENT être laissés, ou seront consumés, car tout ce qui est de l’Homme, tout ce qui provient de la nature déchue ne peut atteindre l’arbre de Vie, franchir le barrage des chérubins à l’épée déployée (Gen. 3/24).
NOTES
Note 1 Satan a cependant fourvoyé l'Eglise, bien peu vigilante et bien peu consciente de ces réalités sournoises liées à la musique et à son effet potentiel sur l'âme, en l'amenant à remplacer par la musique dite « chrétienne » (parce que pratiquée par des chrétiens, dans et pour l'Eglise) l'adoration qui est due à Dieu. Et il excelle remarquablement bien, ayant eu une longue expérience dans ce domaine, puisqu'il était le chérubin qui conduisait la louange dans le ciel* ! C'est parce qu'aujourd'hui la présence de Dieu est si absente de nos églises et réunions que nos jeunes chrétiens comme les moins jeunes ont cherché à la remplacer par l'artifice de la musique sophistiquée. (Ponia Pech).
*Ézéchiel 28:13 : « tu as été en Eden, le jardin de Dieu; toutes les pierres précieuses te couvraient, le sardius, la topaze et le diamant, le chrysolithe, l'onyx et le jaspe, le saphir, l'escarboucle et l'émeraude, et l'or; le riche travail de tes tambourins et de tes flûtes était en toi; au jour où tu fus créé ils étaient préparés ».
Ésaïe 14:11 : « Ton orgueil est descendu dans le shéol, le son de tes luths. Les vers sont étendus sous toi, et les larves sont ta couverture ».
Note 2 «Le problème est que les responsables qui cèdent à la tentation ne savent pas qu'ils sont en train de perdre la spiritualité biblique de leur âme, parce que les chrétiens consomment des prestations musicales d'artistes, y compris dans les églises le dimanche matin, ils assistent ou participent à des shows, et Dieu est devenu un accessoire » (Scott McCarty).
Note 3 - Une citation de Pierre Truschel
« La musique touche l'âme, les émotions. Elle peut créer un monde d'illusions face à une réalité beaucoup plus lourde. Savez-vous que les perfections du son et la qualité musicale aujourd'hui sont fausses, parce que c'est le produit de la technologie avancée. La beauté du son ne correspond plus au son qui sort de la gorge du chanteur. C'est du trucage. La qualité ne correspond plus à la vérité de celui qui chante puisqu'il a l'aide, le soutien, de toute sa technologie et de toute l'électronique. En un mot, on nous fait chanter Dieu sur des trucs qui sont des créations humaines, mais qui ne correspondent plus à la vraie beauté humaine ! C'est la beauté de l'électronique ! Où en sommes-nous ? La perfection du sceau et la qualité musicale rendue parfaite par l'électronique ne correspondent plus à la réalité qui sort de la gorge de ceux qui chantent. C'est une fausse perfection qui peut entraîner une onction musicale, comme il existe une onction pour l'acteur de théâtre ou de cinéma, séduisant, travaillant l'âme et les émotions mais ne touchant plus l'être intérieur dans la vérité. Parce qu'il n'y a plus de vérité profonde.
Beaucoup confondent les douces émotions avec la réalité profonde de la présence de Dieu qui transforme et qui rend actif et non pas consommateur. La vraie présence de Dieu nous pousse à servir et tout ce qui n'est qu'émotionnel nous pousse à consommer. Quand on voit la difficulté d'avoir, à l'heure actuelle, des responsables, d'avoir du recrutement pour les colonies de vacances, pour le travail, on se rend compte qu'on a affaire à une génération qui consomme. Pour moi, la musique est devenue pour beaucoup une drogue évangélique qui a remplacé une réelle relation avec le Seigneur Lui-même ».
Note du COURRIER INTERNATIONAL:
"Etats Unis - De la musique comme torture"
"Le point commun entre Britney Spears, Metallica et Bruce Springsteen ? Certains de leurs disques sont utilisés dans les centres de détention américains pour démolir psychologiquement les détenus. Yasir Al-Qutaji, 30 ans, est un avocat originaire de la ville irakienne de Mossoul. En mars 2004, alors qu’il enquêtait sur les tortures que les soldats américains étaient accusés d’infliger aux Irakiens, il a été arrêté par les forces américaines et soumis aux mêmes sévices. Nu, la tête encagoulée, il a été passé à tabac, puis il a fait un long séjour dans la “disco”, une salle où la musique était diffusée à un tel volume que ses interrogateurs étaient obligés, pour lui parler, de placer un porte-voix près de ses oreilles.
Yasir Al-Qutaji n’est pas le seul Irakien à mentionner ce supplice “musical”. La technique est connue bien au-delà de Mossoul. Elle est utilisée dans tous les lieux touchés par la guerre contre le terrorisme : que ce soit l’Afghanistan, la prison de Guantanamo ou celle d’Abou Ghraib. En Afghanistan, Zakim Shah, un paysan de 20 ans, a été privé de sommeil par des soldats américains qui l’exposaient à une musique assourdissante et l’accablaient de cris. A Guantanamo, des morceaux d’Eminem, de Britney Spears, de Limp Bizkit, de Rage Against the Machine, de Metallica et de Bruce Springsteen – en particulier son tube Born in the USA – sont diffusés aux détenus à des volumes abrutissants, parfois pendant quatre heures d’affilée.
Cette technique fait partie de ce qu’on appelle la “torture légère”, une combinaison soigneusement dosée de moyens de coercition psychologiques et physiques qui, sans aller jusqu’à provoquer la mort, peut causer des traumatismes psychologiques considérables. Conçue pour priver la victime de sommeil et générer une surstimulation sensorielle, elle se révèle absolument insupportable».
Note 4 Citation Ponia Pech
Il y a quelques années, dans une église charismatique bien ouverte à la bénédiction de Toronto et connue pour son groupe de louange, nous avons entendu les conducteurs de louange marteler constamment que le corps doit participer à la louange, qu'il doit être libéré pour le Seigneur. Et par diverses autres paroles et exhortations « bibliques », tout était mis en œuvre pour contribuer à « décoincer » les plus « frileux », c'est-à-dire ceux qui, au goût de l'équipe dirigeante, restaient trop statiques pendant les moments de « louange ». Que de fois n'avions-nous pas entendu le verset de Romains 12 : 1 : “Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.” (Romains 12:1 LSG) interprété de travers, abusivement tordu, malmené et utilisé pour justifier un tel appel à l'implication de tout le corps pour « adorer Dieu », ce qui, dans la pratique, donnait lieu à ce qui était appelé « célébrations » ou défoulements physiques collectifs se manifestant par des danses, des sauts, le tout sur des musiques bruyantes, une atmosphère survoltée, dénuée de tout sentiment de la présence de Dieu.
Ceci révèle l'incroyable emploi, sans scrupules, des Saintes Écritures, pour forger de toutes pièces une théologie justifiant la sensualité et le débordement des sens ! L'apôtre serait scandalisé de voir l'Eglise moderne appliquer un traitement aussi odieux à sa recommandation à la sanctification du corps (ce qui inclut au lieu de la pratique du débordement sensuel, une retenue corporelle, comme il l'affirme ci-après : “Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.” (1 Corinthiens 9:27 LSG) comme fruit de la consécration à Dieu.
C'est en tordre le sens consciemment comme Aaron et le peuple hébreu dans le désert ont pu le faire, en se livrant à la débauche tout en calmant leur conscience par le procédé qui consiste à tout mettre au niveau de l'adoration du Dieu vivant (le veau d'or) ! Le péché est aussi vieux que le monde! Voyons comment Paul a offert son corps comme un sacrifice raisonnable : “Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous.” (2 Corinthiens 4:7-12 LSG).
Il serait plus qu'inconvenant que cet homme de Dieu qui a mis sans cesse sa vie en péril, bravant bien des épreuves et des privations, en vue de faire connaître l'Evangile, par amour pour Christ, au point de souffrir le dépouillement le plus total et de porter dans son corps, son âme et son esprit la mort et « ce qui manque aux souffrances de Christ» (l'agonie de l'enfantement) servant ainsi de libation (c'est-à-dire de sacrifice), oui, il serait inconvenant et déplacé de penser que ce Paul aurait encouragé les chrétiens à user de décontraction par des danses et des démonstrations gestuelles dans leur temps d'adoration collectif. Quelle trahison de la pensée de Dieu ! A l'image du Divin Maître, Paul s'est donné entièrement à Christ pour faire connaître Son nom au monde entier; il se considérait comme mort, crucifié au monde, tout comme le monde était crucifié pour lui. C'est de ce genre de sacrifice et de culte raisonnable dont parlait Paul.
Note 5 Les paroles de David Wilkerson
Témoin des dérives de l’Église outre-atlantique, résonnent comme un avertissement : «Une nouvelle idolâtrie est en train d'emporter l'Amérique en ce moment. Bien que de nos jours, nous ne voyons plus de personnes s'agenouiller littéralement devant des images sculptées. Cette idolâtrie moderne au lieu de cela séduit des multitudes par sa subtilité et son raffinement. Néanmoins, cela met plus Dieu en colère qu'aucune autre idolâtrie de l'Ancien Testament !
Le Nouveau Testament nous avertit que des ministres qui apparaîtront comme des anges de lumière mais qui sont concrètement des ministres de Satan viendront dans les derniers jours. Ces hommes seront passionnés, capables de s'exprimer clairement, agréables et pleins de ressources. Mais ils seront manipulés par un esprit qui ne vient pas de Dieu !
"Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres." (2.Corinthiens 11:3-15).
Cet autre Evangile que Paul mentionne est le message du salut sans la croix !
C'est la grande idolâtrie de nos jours. Il y a une foule de prédicateurs qui ont littéralement mis de côté le message de la croix de Jésus-Christ !
Soyez avertis : Peu importe ce que vous dit une personne à propos d'un grand "Réveil" ou d'une action du Saint-Esprit ayant lieu, peu importe combien de multitudes sont entraînées, ou à quel point leur louange est forte; le succès visible d'un ministère particulier n'a pas d'importance. Si la croix de Jésus-Christ n'est pas la porte par laquelle les gens viennent, vous pouvez être assurés que ce n'est pas une œuvre de Dieu !
La croix avec ses exigences et son espoir est le véritable cœur de l'Evangile. Et quel que soit le culte, quelle que soit l'association, tout ce qui se nomme église n'est qu'une idolâtrie éhontée si la chose n'a pas la croix au centre. Une telle adoration est entièrement d'un autre esprit et Dieu n'aura rien à faire de cela. Sans la croix, tout ce qui reste est plaisanterie, un Évangile perverti, quelque chose venant des profondeurs de l'enfer: C'est une idolâtrie plus insultante envers le Seigneur que l'idolâtrie d'Israël !
Néanmoins, dans la plupart des églises où cet "Autre Évangile" est prêché, les bancs sont remplis. Toutes les paroles sont chantées et prononcées. Les termes théologiques tels que sainteté, Saint-Esprit et la croix, sont mentionnés. Tout paraît bon et semble juste. Mais la réalité de la croix n'est pas présentée ! La crise de la croix, les orientations amenant la confrontation, sont complètement évitées. Et si un sermon sur la croix n'inclut pas la confrontation vis-à-vis du péché, si cela ne vous emmène pas au moment décisif de la croix, ce n'est pas la véritable prédication de la croix ! Si j'allais prêcher sur les exigences de la croix dans beaucoup d'églises d'aujourd'hui, avec sa mort à toutes les convoitises et tous les plaisirs du monde, la foule s'enfuirait exactement comme elle l'a fait quand Jésus lui a dit que le sacrifice exigé était de le suivre.
Je devrais dire aux multitudes assises confortablement : "Dieu demande que vous faisiez face à vos péchés, que vous vous agenouilliez à la croix, que vous vous occupiez de votre méchanceté." Au lieu de cela, ils déversent leurs énergies dans des réunions intelligentes, pleines d'art de mise en scène, d'illustrations dramatiques, de sermons sur la manière de s'occuper des problèmes de la vie. En ce moment, on est en train de voir une génération entièrement nouvelle de ministres, jeunes, élégants, intelligents, assidus, d'hommes compétents, qui construisent d'énormes complexes, offrant tout aux gens, de la garderie au sauna, en passant par les salles de musculation.
Les fidèles peuvent maintenant rattacher l'amélioration de leur église à leurs divertissements, amusements, événements familiaux ou musicaux. C'est entièrement de la haute technologie, contemporaine et non agressive.
Je crois que Dieu ne prête même pas attention à un grand nombre de ces frêles tentatives d'attirer des âmes avec ces attraits modernes. Il semble avoir beaucoup de patience avec de tels efforts bien attentionnés et charnels pour promouvoir l'Evangile. Mais les ministres de ces Églises auront des ennuis s'ils refusent d'avertir leurs gens d'abandonner leurs péchés !
Jérémie s'est lamenté :
"...Ils fortifient les mains des méchants, afin qu'aucun ne revienne de sa méchanceté..." (Jérémie 23:14). "S'ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire entendre Mes paroles à Mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie, de la méchanceté de leurs actions"(verset 22).
TABLE DES VERSETS EMPLOYÉS
INTRODUCTION
Jude 1:3 : «Bien-aimés, quand j'usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois pour toutes transmise aux saints»
Chapitre LE RÔLE MAJEUR DE LA LOUANGE
1 Chroniques 15:16 : «David dit aux chefs des Lévites d'établir leurs frères, les chantres, avec des instruments de musique, des luths, et des harpes, et des cymbales, qu'ils feraient retentir en élevant leur voix avec joie».
Ézéchiel 28:12 : «Ainsi dit le Seigneur, l'Eternel: Toi, tu étais la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté; tu as été en Eden, le jardin de Dieu; toutes les pierres précieuses te couvraient, le sardius, la topaze et le diamant, le chrysolithe, l'onyx et le jaspe, le saphir, l'escarboucle et l'émeraude, et l'or; le riche travail de tes tambourins et de tes flûtes était en toi; au jour où tu fus créé ils étaient préparés».
Ésaïe 14:12 : «Comment es-tu tombé des cieux, astre brillant (appelé Lucifer dans certaines versions, du latin lucis (lumière) et ferre (porteur), fils de l'aurore? Tu es abattu jusqu'à terre, toi qui subjuguais les nations!»
Ézéchiel 28:16 : «Par l'abondance de ton trafic, ton intérieur a été rempli de violence, et tu as péché; et je t'ai précipité de la montagne de Dieu comme une chose profane, et je t'ai détruit du milieu des pierres de feu, ô chérubin qui couvrait !»
Apocalypse 5:8, 9 et 10 : «Et lorsqu'il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent [sur leurs faces] devant l'Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre».
Apocalypse 14:2 : «Et j'entendis une voix venant du ciel, comme une voix de grandes eaux et comme une voix d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme de joueurs de harpe, jouant de leurs harpes».
Apocalypse 15:3 : «Et ils chantent le cantique de Moïse, esclave de Dieu, et le cantique de l'Agneau, disant: Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations !»
Matthieu 26:30 : «…ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s'en allèrent] à la montagne des Oliviers».
Éphésiens 5:18 et 19 : «Et ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution; mais soyez remplis de l'Esprit, vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur».
1 Corinthiens 6:3 : «Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie?»
1 Corinthiens 11:31 : «Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés».
1 Corinthiens 14:29 : «…et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent».
1 Thessaloniciens 5:20 : «ne méprisez pas les prophéties, mais éprouvez toutes choses, retenez ce qui est bon».
Chapitre EXPANSION ET EXAGÉRATIONS
1 Pierre 2:9 : «Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière»
Chapitre LA MUSIQUE CHRÉTIENNE ET L'ADORATION
2 Rois 3:14 : «Et Elisée dit: L'Eternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, que si je n'avais égard à la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne te regarderais pas, et je ne te verrais pas. Et maintenant amenez-moi un joueur de harpe. Et il arriva, comme le joueur de harpe jouait, que la main de l'Eternel fut sur Elisée».
1 Samuel 16:16 et 23 : «Que notre seigneur veuille parler: tes serviteurs sont devant toi, ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe; et il arrivera que, quand le mauvais esprit [envoyé] de Dieu sera sur toi, il jouera de sa main et tu t'en trouveras bien … Et il arrivait que, quand l'esprit [envoyé] de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait de sa main; et Saül était soulagé et se trouvait bien, et le mauvais esprit se retirait de dessus lui».
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2 Samuel 6:1 : «Et David assembla encore toute l'élite d'Israël, trente mille [hommes]. Et David se leva et se mit en marche, et tout le peuple qui était avec lui, vers Baalé de Juda, pour en faire monter l'arche de Dieu, qui est appelée du nom, du nom de l'Eternel des armées, qui siège entre les chérubins. Et ils montèrent l'arche de Dieu sur un chariot neuf, et l'emmenèrent de la maison d'Abinadab, qui était sur la colline; et Uzza et Akhio, les fils d'Abinadab, conduisaient le chariot neuf. Et ils l'emmenèrent, avec l'arche de Dieu, de la maison d'Abinadab, qui était sur la colline, et Akhio allait devant l'arche.
Et David et toute la maison d'Israël s'égayaient devant l'Eternel avec toutes sortes [d'instruments] de bois de cyprès: avec des harpes, et des luths, et des tambourins, et des sistres, et des cymbales. Et ils arrivèrent à l'aire de Nacon, et Uzza étendit [la main] vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs avaient bronché.
Et la colère de l'Eternel s'embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de sa faute; et il mourut là, près de l'arche de Dieu. Alors David fut très irrité de ce que l'Eternel avait fait une brèche en [la personne d'] Uzza; et il appela ce lieu-là du nom de Pérets-Uzza, [qui lui est resté] jusqu'à ce jour. Et David eut peur de l'Eternel en ce jour-là, et il dit: Comment l'arche de l'Eternel entrerait-elle chez moi?
Et David ne voulut pas retirer l'arche de l'Eternel chez lui dans la ville de David, mais David la fit détourner dans la maison d'Obed-Edom, le Guitthien. Et l'arche de l'Eternel demeura trois mois dans la maison d'Obed-Edom, le Guitthien; et l'Eternel bénit Obed-Edom et toute sa maison.
Et on rapporta au roi David, en disant: L'Eternel a béni la maison d'Obed-Edom et tout ce qui est à lui, à cause de l'arche de Dieu. Et David alla, et fit monter l'arche de Dieu de la maison d'Obed-Edom dans la ville de David, avec joie. Et il arriva que quand ceux qui portaient l'arche de l'Eternel avaient fait six pas, il sacrifiait un taureau et une bête grasse.
Et David dansait de toute sa force devant l'Eternel; et David était ceint d'un éphod de lin. Et David et toute la maison d'Israël faisaient monter l'arche de l'Eternel avec des cris de joie et au son des trompettes».
Nombres 1:50 : «Et toi, tu préposeras les Lévites sur le tabernacle du témoignage, et sur tous ses ustensiles, et sur tout ce qui lui appartient: ce seront ceux qui porteront le tabernacle et tous ses ustensiles; ils en feront le service, et camperont autour du tabernacle».
Page 6
Marc 8:36 : «Car que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier, et qu'il fasse la perte de son âme»;
Page 7
Genèse 25:34 : «Et Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles; et il mangea et but, et se leva; et s'en alla: et Esaü méprisa son droit d'aînesse».
1 Jean 2:15 : «N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde: si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui»;
Jacques 4:4 : «Adultères, ne savez-vous pas que l'amitié du monde est inimitié contre Dieu? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu».
2 Timothée 2:22 : «Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l'amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur»;
Page 8 COURRIER INTERNATIONAL:
"Etats Unis - De la musique comme torture"
"Le point commun entre Britney Spears, Metallica et Bruce Springsteen ? Certains de leurs disques sont utilisés dans les centres de détention américains pour démolir psychologiquement les détenus. Yasir Al-Qutaji, 30 ans, est un avocat originaire de la ville irakienne de Mossoul. En mars 2004, alors qu’il enquêtait sur les tortures que les soldats américains étaient accusés d’infliger aux Irakiens, il a été arrêté par les forces américaines et soumis aux mêmes sévices. Nu, la tête encagoulée, il a été passé à tabac, puis il a fait un long séjour dans la “disco”, une salle où la musique était diffusée à un tel volume que ses interrogateurs étaient obligés, pour lui parler, de placer un porte-voix près de ses oreilles.
Yasir Al-Qutaji n’est pas le seul Irakien à mentionner ce supplice “musical”. La technique est connue bien au-delà de Mossoul. Elle est utilisée dans tous les lieux touchés par la guerre contre le terrorisme : que ce soit l’Afghanistan, la prison de Guantanamo ou celle d’Abou Ghraib. En Afghanistan, Zakim Shah, un paysan de 20 ans, a été privé de sommeil par des soldats américains qui l’exposaient à une musique assourdissante et l’accablaient de cris. A Guantanamo, des morceaux d’Eminem, de Britney Spears, de Limp Bizkit, de Rage Against the Machine, de Metallica et de Bruce Springsteen – en particulier son tube Born in the USA – sont diffusés aux détenus à des volumes abrutissants, parfois pendant quatre heures d’affilée.
Cette technique fait partie de ce qu’on appelle la “torture légère”, une combinaison soigneusement dosée de moyens de coercition psychologiques et physiques qui, sans aller jusqu’à provoquer la mort, peut causer des traumatismes psychologiques considérables. Conçue pour priver la victime de sommeil et générer une surstimulation sensorielle, elle se révèle absolument insupportable».
Page 11
1 Corinthiens 9:20 : «et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j'étais sous la loi, n'étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi»;
Page 12
Ésaïe 5:20 : «Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui mettent les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l'amer pour le doux, et le doux pour l'amer».
Jacques 3:1 : «Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère».
Page 13
1 Samuel 15:18 : «Et l'Eternel t'avait envoyé par un chemin, et t'avait dit: Va et détruis entièrement ces pécheurs, les Amalékites, et fais-leur la guerre jusqu'à ce qu'ils soient consumés.
15:19 Et pourquoi n'as-tu pas écouté la voix de l'Eternel, et t'es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l'Eternel?
15:20 Et Saül dit à Samuel: J'ai écouté la voix de l'Eternel, et je suis allé par le chemin par lequel l'Eternel m'a envoyé; et j'ai amené Agag, roi d'Amalek, et j'ai entièrement détruit Amalek.
15:21 Et le peuple a pris, dans le butin, du menu et du gros bétail, comme prémices de ce qui était voué à l'exécration, pour sacrifier à l'Eternel, ton Dieu, à Guilgal.
15:22 Et Samuel dit: L'Eternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu'on écoute la voix de l'Eternel? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l'oreille, meilleur que la graisse des béliers;
15:23 car la rébellion est comme le péché de divination, et l'obstination comme une idolâtrie et des téraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l'Eternel, il t'a aussi rejeté comme roi. Et Saül dit à Samuel: J'ai péché, car j'ai transgressé le commandement de l'Eternel et tes paroles, car j'ai craint le peuple et j'ai écouté leur voix.
Et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché, et retourne-t'en avec moi, et je me prosternerai devant l'Eternel. Et Samuel dit à Saül: Je ne retournerai point avec toi; car tu as rejeté la parole de l'Eternel, et l'Eternel t'a rejeté pour que tu ne sois plus roi sur Israël.
Et Samuel se tourna pour s'en aller, et [Saül] saisit le pan de sa robe, qui se déchira.
Et Samuel lui dit: L'Eternel a déchiré aujourd'hui la royauté d'Israël de dessus toi, et l'a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. Et aussi, la sûre Confiance d'Israël ne ment point et ne se repent point; car il n'est pas un homme pour se repentir».
Nombres 3:4 : «Et Nadab et Abihu moururent devant l'Eternel, lorsqu'ils présentèrent un feu étranger devant l'Eternel dans le désert de Sinaï, et ils n'eurent point de fils; et Eléazar et Ithamar exercèrent la sacrificature en présence d'Aaron, leur père».
Genèse 22:5 : «Et Abraham dit à ses jeunes hommes: Restez ici, vous, avec l'âne; et moi et l'enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons: et nous reviendrons vers vous».
Page 14
2 Samuel 24:24 : «Et le roi dit à Arauna: Non, car certainement j'achèterai de toi pour un prix, et je n'offrirai pas à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne coûtent rien. Et David acheta l'aire et les bœufs pour cinquante sicles d'argent».
1 Corinthiens 3:16 : «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous?»
Apocalypse 5:10 : «et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre».
Osée 4:6 : «Mon peuple est détruit, faute de connaissance; car toi, tu as rejeté la connaissance, et je te rejetterai afin que tu n'exerces plus la sacrificature devant moi. Car tu as oublié la loi de ton Dieu, et moi j'oublierai tes fils».
Apocalypse 3:16 : «Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche».
Matthieu 7:22 : «Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n'avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?»
Page 17
Actes 5:13 : «…mais, d'entre les autres, nul n'osait se joindre à eux, mais le peuple les louait hautement».
Page 19
2 Corinthiens 11:4 : «Car si celui qui vient prêche un autre Jésus que nous n'avons pas prêché, ou que vous receviez un esprit différent que vous n'avez pas reçu, ou un évangile différent que vous n'avez pas reçu, vous pourriez bien [le] supporter».
Galates 1:8 : «Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème».
Apocalypse 6:9 : «Et lorsqu'il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu'ils avaient [rendu]».
Page 20
1 Corinthiens 6:16 : «Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle]? "Car les deux, dit-il, seront une seule chair".
Matthieu 24:24 : «Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus».
Page 21
Exode 32:5 : «Et Aaron vit le veau, et bâtit un autel devant lui; et Aaron cria, et dit: Demain, une fête à l'Eternel!»
Exode 32:6 : «Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir».
Page 22
Hébreux 13:13 : «Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre».
Amos 7:7 et 8 : «Ainsi il m'a fait voir; et voici, le Seigneur se tenait sur un mur [bâti] d'aplomb, et il avait un plomb à sa main. Et l'Eternel me dit: Que vois-tu, Amos? Et je dis: Un plomb. Et le Seigneur dit: Voici, je place un plomb au milieu de mon peuple Israël; je ne passerai plus par-dessus lui».
Note annexe ajoutée 24/04/2008 : on peut consulter le témoignage édifiant de Dan Lucarini, ex-directeur de louange dans des églises évangéliques américaines, ainsi que des extraits de son livre à cette adresse internet : http://alliance.baptiste.free.fr/adlv/musique_eglise.htm