Le Pain de Vie 

Par Mr le Pasteur Édouard Kowalski

PASTEUR OU BERGER

A la tête des églises, aujourd’hui, il y a un ou plusieurs pasteurs.

C’est une appellation qui est devenue courante.

Souvent, un titre de pasteur donne de la considération et de l’honneur à celui qui le porte.

Mais que dit la Parole de Dieu ?

Un pasteur est un homme qui sert Dieu dans l’Église qui appartient à Jésus Christ.

Il nous faut revenir à la définition que nous donne la Parole de Dieu afin que le ministère de pasteur soit efficace et agréable à Dieu.

Un pasteur : c’est quoi ?

Le terme berger est plus fréquent que le terme « pasteur » dans la Bible.

Zacharie : 10 / 1-2 : « Demandez à l’Eternel la pluie, la pluie du printemps, il vous enverra une abondante pluie, il donnera à chacun de l’herbe dans son champ … Ils sont malheureux parce qu’il n’y a point de pasteur. »

Zacharie : 11 / 15-17 : « Prends encore l’équipage d’un pasteur insensé ! Je susciterai un pasteur qui n’aura pas souci des brebis qui périssent, il n’ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne guérira pas les blessées, il ne soignera pas les saines … Malheur au pasteur qui abandonne ses brebis ! »

Pourquoi Dieu a besoin d’un pasteur et quelles sont les tâches que le Seigneur attend de lui ?

1 : Le souci des brebis qui périssent : fais l’œuvre d’un bon évangéliste dit Paul à Timothée, sans oublier les enfants, ados, jeunes.

2 : La recherche des jeunes qui peuvent s’égarer : le troupeau, l’église d’aujourd’hui, ce sont aussi les plus jeunes, les enfants.

Quand on est pasteur d’une église, on est aussi le pasteur de l’école du dimanche, des ados, des parents !

3 : Le soin des âmes blessées, la guérison des cœurs brisés qui ont besoin du baume de Galaad, l’huile du bon samaritain.

Si nous n’avons pas ce baume, qui va guérir les cœurs brisés ? Jérémie : 8 / 22.

4 : Bien nourrir les brebis saines pour qu’elles restent saines, vigoureuses et productives, il faut savoir apporter de bonnes prédications, des études bibliques.

Son rôle est de bien nourrir les brebis

- La croissance du troupeau se fait par les brebis saines et vigoureuses, donc bien nourries.

- Ce n’est pas le pasteur qui doit produire des « agneaux » mais il doit aider les brebis à se reproduire.

- Une brebis bien nourrie résistera mieux aux « maladies » et recevra mieux la Parole.

Ventre affamé n’a pas d’oreille ! dit un proverbe profane.

- Quelle nourriture ?

Fraîche, renouvelée.

Attention à la nourriture trop vite préparée et qui n’aura pas de saveur.

Il faut du temps pour une bonne prédication ou une étude biblique.

Il existe des messages tout prêts pour prédicateurs pressés ! ! !

Mais quel est le résultat ?

A Timothée, Paul dit : Prêche la Parole !
 
J’ai eu l’occasion de parler longuement avec Bouya,  un berger  tamasheq de Tombouctou devenu pasteur et voici les principales leçons :

A qui appartient le troupeau ?

Le berger sait que le troupeau n’est pas à lui, c’est un héritage qui lui a été confié par son père, mais il sait qu’il est responsable de chaque animal, de sa santé, de sa sécurité.

Chaque brebis appartient au Seigneur et non au pasteur, elle a été rachetée par le Sang de Christ !

Le souci permanent du berger, c’est de ramener toutes les brebis au bercail !

Jean : 17 / 6-8 : « ils étaient à toi, et tu me les as donné … je leur ai donné les paroles que tu m’as données » 
 
Jean : 17 / 12 : « J’ai gardé ceux que tu m’as donné … La prière de Jésus pour Pierre afin que sa foi ne défaille pas, il supporte les incompréhensions de Pierre, la fougue de Jean … »

Un compte à rendre à Dieu pour chaque brebis qui est confiée 1 Corinthiens : 4 / 1-4.

La formation

Bouya a commencé son apprentissage de berger à 6 ans auprès de bergers adultes.

Sa formation a duré 6 ans !

Un pasteur est toujours à l’école de Dieu et il apprendra tout au long de son ministère : L’onction vous enseignera ! Ils seront tous enseignés de Dieu !

Le bâton et la houlette, les instruments du berger

Psaume : 23 / 4 : « ta houlette et ton bâton me rassure ! »

Les brebis ont besoin d’être rassurées : Le bâton sert pour défendre les brebis contre les hyènes et les chacals, contre le lion rugissant, jamais pour les frapper.

La houlette sert pour séparer les brebis grasses qui prennent la place des autres pour boire, pour abaisser les branches et les mettre à la portée de la bouche des brebis pour les nourrir.

La voix du berger

Jean : 10 / 4 : « elles connaissent sa voix. »

Au marigot, des milliers de brebis se désaltèrent  en même temps !

Les brebis ne répondent qu’à la voix de leur berger et jamais à la voix d’un autre berger !

Le berger reconnaît ses brebis entre des milliers. Il connaît leur pedigree, père, mère et même la lignée …

Le berger pousse deux sortes de cris : un cri d’appel, de rassemblement, un cri d’amour et un cri pour prévenir du danger, alors les brebis se mettent à courir pour se regrouper autour de leur protecteur.

La vigilance du berger

Il est avec ses brebis jour et nuit et quand des brebis qui traînent, il sait pourquoi, elles sont blessées ou malades, mais le berger à toujours l’œil sur elles.

L’attitude traditionnelle du berger, c’est de se tenir debout avec son bâton sur les épaules … pour mieux veiller sur le tout le troupeau.

Les brebis qui causent le plus de souci ?

Ce sont les plus grasses qui veulent être les premières au marigot pour boire, et bousculent les plus chétives.

Le berger donne sa vie pour ses brebis !

Jean : 10 / 11 et Jean : 10 / 14-15. C’est une consécration au troupeau : Etre bon prédicateur ne suffit pas !

Il faut aimer ses brebis, son église et être attentif à la vie spirituelle de chaque chrétien.

Jésus a donné sa vie pour nous qui sommes ses brebis, et à son exemple, un bon pasteur, un vrai berger va donner sa vie pour son église, pour ses brebis en les nourrissant bien et en veillant sur leur état spirituel.

Je connais mes brebis : c’est un attachement à la vie et aux combats de chaque chrétien, à leurs progrès.

Mes brebis me connaissent : notre vie privée, notre vie de famille doivent être en harmonie avec notre enseignement et doivent rayonner comme un exemple pour nos chrétiens.

Je connais le Père : notre expérience avec Dieu doit être réelle, non théorique, notre connaissance de la Parole ne doit pas être superficielle mais profonde.

Le Père me connaît : nous devons vivre des expériences personnelles dans la manifestation des dons spirituelles, soit aussi dans la guérison divine personnelle, soit dans l’exaucement de nos prières.

Nous devons pouvoir témoigner de l’approbation de Dieu.


 
 
 



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