JEÛNER POUR LA DELIVRANCE DES CAPTIFS
« Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug » (Ésaïe : 58 / 6)
« Le jour de votre jeûne, … vous traitez durement tous vos mercenaires », déclare le Seigneur par Ésaïe. Des siècles plus tard, Jésus a dit des pharisiens et des scribes : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes » (Matthieu : 23 / 4), et cela malgré qu’ils respectaient scrupuleusement leurs jeûnes hebdomadaires.
Dans ce merveilleux verset, Dieu révèle par Ésaïe que le jeûne qui lui est agréable est tout le contraire. Il ne doit pas lier les hommes, mais les délivrer de la contrainte. Il ne doit pas être un instrument pour l’oppression, mais pour la délivrance. La signification des paroles d’Ésaïe est à chercher dans le domaine spirituel, non dans le domaine social. Aujourd’hui, les gens ne sont pas liés de chaîne d’acier, mais de menottes invisibles du malin. Ils luttent contre une oppression qui n’est pas sociale, mais spirituelle, satanique.
Dans ces jours où l’Esprit de Dieu souffle et où la puissance de Dieu est à l’œuvre, les puissances mauvaises qui sommeillaient dans les cœurs depuis des années, sont contraintes de déposer leur camouflage et de se montrer telles qu’elles sont (cf. Actes : 16 / 17-18)
L’œil vigilant peut reconnaître que parmi ceux que l’on rencontre en chemin, beaucoup sont opprimés par le diable, tourmentés par les démons, liés par des puissances qu’ils ne comprennent pas et dont ils n’arrivent pas à s’en débarrasser. Dans beaucoup de cas, ils sont dégoûtés par leurs agissements, ils pleurent, déçus de leur propre impuissance à briser les chaînes. Une partie croissante de la jeune génération et désespérément liée par la nicotine, l’alcool, la drogue, les appétits sexuels et la passion du jeu.
D’autres sont trompés par des cultes et des milieux d’inspiration satanique, par différentes formes de la magie noire, la sorcellerie et le spiritisme, et ils sont empêtrés dans ces choses. Ce qui est pire, c’est qu’il y a des chrétiens qui sont prisonniers de la peur, de l’amertume, de la jalousie et de l’impureté, et qui savent très bien qu’ils sont en contraction avec le message libérateur qu’ils proclament ; mais comment deviendront-ils libres ? Ils essayent de prier, de croire, de s’approprier les promesses, mais ils sont encore toujours liés.
En tous cas, l’Évangile est suffisant pour les besoins de telles personnes. Le pardon par la mort de Christ est fondamental, mais cela n’est pas encore le plan évangile. Une personne qui est dans les griffes de Satan est souvent incapable de réagir à ce message. Et quand elle réagit à ce message, elle peut recevoir le pardon de ses péchés, sans que ses chaînes soient détachées. Elle est sauvée sans être libérée. Comparons (Jean : 11 / 43-44), Lazare était vivant, mais ses mains et ses pieds étaient liés de bandes. Mais Jésus a dit : Déliez-le ! Jésus n’attend pas de nous que nous sauvions les gens, nous ne le pouvons pas, mais il nous confie la tâche de les libérer, ce que nous pouvons faire par son nom.
Simon de Samarie voulait acquérir avec de l’argent le pouvoir pour imposer les mains, afin de communiquer le Saint-Esprit (Actes : 8 / 18-19)
Le cas de Simon présente quelques difficultés, mais nous ne devons pas les contourner en affirmant simplement que Simon n’était jamais vraiment converti. Les faits vont à l’encontre de cela, et cette affirmation voile la leçon que veut donner cette affaire. Le Saint-Esprit nous dit que « Simon lui-même crut, et après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe » (Actes : 8 / 13)
Nous avons ici les mêmes signes de la conversion qui ont caractérisés les premiers convertis à la Pentecôte : Foi, baptême, appartenance à l’Église (Actes : 2 / 41-42)
Quand Pierre dit à Simon : « Tu n’as ni part, ni lot dans cette affaire », cela ne concerne pas son salut, ni même la réception du Saint-Esprit, mais le pouvoir d’imposer les mains aux croyants pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. Dans « cette affaire » son cœur n’était pas pur devant Dieu. Les motifs de son désir et les moyens par lesquels il voulait recevoir ce pouvoir n’étaient pas purs. Pierre ne l’exhorte pas de se repentir de ses péchés en général, mais littéralement « de cette tienne méchanceté » et de la pensée de son cœur. Comment se fait-il que Simon fût « dans des liens de l’iniquité » ?
Avant sa conversion, il avait la folie des grandeurs, et par la magie noire, il s’est allié avec les puissances ténébreuses, pour atteindre son but. Aucun homme, qui s’est occupé de spiritisme, de magie, de voyance, de chiromancie, de prédire l’avenir et de choses semblables, ne peut croire qu’il se libérera facilement de la puissance de Satan. Chez Simon, c’était donc de ce « report » de sa vie passée qu’il avait besoin d’être libéré. Combien de chrétiens sont aujourd’hui dans la même situation que lui ?
Le pardon n’est qu’une facette du message de Christ ; Son champ d’activité comprenait davantage, comme il l’a déclaré lui-même : « Il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres, … il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libre les opprimés » (Luc : 4 / 18-19)
Quand le Seigneur était face à face avec une homme possédé des démons, qui aspirait à la délivrance, il n’a pas dit : « Tes péchés te sont pardonnés », mais il a chassé les démons par sa parole. Quand il a rencontré une femme dans la synagogue, qui était liée par Satan depuis dix-huit ans et qui ne pouvait pas redresser son corps, il n’a pat : « Ta foi t’a sauvée ; va en paix ! ». Il lui imposa les mains et dit : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité » (Luc : 13 / 12)
Nous n’avons pas à envoyer les hommes chez les psychiatres, ni les femmes chez les psychothérapeutes.
Quand la racine de leurs problèmes est satanique, comment pourraient-ils être guéris par le traitement des symptômes mentaux ou physique ? Jésus n’a pas seulement confier à ses disciples la mission de prêcher l’Évangile, mais aussi de guérir les malades et de chasser les démons (Luc : 9 / 1-2)
Les soixante dix ont fait ce rapport : « Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom » (Luc : 10 / 17)
Dans notre temps très cultivé et instruit, on s’est débarrassé de telles conceptions démodées. Dans la société mondaine, le diable est tourné en ridicule. Même parmi les chrétiens, on considère la possession démoniaque comme une particularité qui arriva du temps de la Bible ou dans les sociétés primitives, ou tout au plus comme quelque chose de très rare dans notre société moderne. Le diable se frotte les mains avec joie sur cet aveuglement.
Comme il est important aujourd’hui de posséder le don de discernement de ces esprits et la foi et l’autorité de les chasser. Beaucoup de ceux qui végètent aujourd’hui dans des asiles d’aliénés ont sans aucun doute besoin, non de drogues et de traitements aux électrochocs, mais de délivrance dans le nom victorieux de Jésus. Beaucoup en-dehors de l’église, conduits par le diable, attendent ces gens qui vont à eux avec un message et un ministère de délivrance. Qu’en est-il de ces nombreuses personnes qui sont tombés entre les mains des brigands ?
Devons-nous les laisser dans les caniveaux pour qu’ils restent couchés dans leur sang ? Devons-nous simplement passer outre ? Il est vrai que pour une telle tâche, nous devons chercher et recevoir l’onction d’En-Haut. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Nous devons être remplis du Saint-Esprit pour pouvoir reconnaître et pour libérer. Mais ce n’est pas tout. Le jeûne est une arme puissante et destinée par Dieu à briser la puissance de l’ennemi (Matthieu : 17 / 21)
« Voici le jeûne auquel je prend plaisir », dit le Seigneur, « détache les chaînes … , dénoue les liens, … renvoie libres … , et que l’on rompe toute espèce de joug ! »
Premièrement, cela se rapporte à un esclavage littéral. Néanmoins, il y a pour nous une application spirituelle, et nous devons reconnaître le rôle essentiel du jeûne concernant la délivrance. C’est un combat contre le royaume « des princes et des autorités »
Satan est un ennemi obstiné et ne va pas lâcher les âmes et les corps des gens, à moins qu’il ne soit contraint de le faire. Le jeûne exerce cette contrainte. Pour la délivrance d’une personne qui est sous la puissance de Satan, on a souvent besoin de ce qu’on peut appeler « un processus de fléchissement par la prière. Un jeûne entrepris sous la direction de Dieu, fortifie celui qui prie, pour qu’il puisse exercer la pression jusqu’à ce que l’ennemi soit contraint de lâcher prise. Alors le jeûne donnera aussi la puissance, quand le moment sera venu, de prononcer la parole d’autorité qui provoquera la délivrance. Cela peut se faire même si la personne concernée n’est pas présente (Matthieu : 15 / 21-28)
Le Seigneur veut nous faire savoir quelle profonde pitié il ressent pour ces âmes tourmentées. Il nous a donné la puissance de les délier : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons » (Marc : 16 / 17)
Cela nous est-il assez important pour jeûner et pour prier pour leur délivrance ? « Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé ? Et la capture faite sur le juste échappera-t-elle ? Oui, dit l’Éternel, la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera, … » (Ésaïe : 49 / 24-25)
Mais la délivrance n’est pas possible si la personne qui est liée n’aspire pas et n’est pas prête à confesser dans la repentance tout péché qui a ouvert la porte au diable. JEÛNER POUR UNE REVELATION.
Lire Daniel : 9 / 14 et 20, 23.
L’Écriture n’a jamais affirmée que les visions, les révélations ou les songes disparaîtraient avec les temps de l’Ancien Testament ou du Nouveau Testament. Ces moyens n’étaient pas les moyens normaux par lesquels Dieu révélait sa vérité ou sa volonté. Mais le fait demeure aujourd’hui que Dieu peut parler aux hommes d’une manière inhabituelle, comme il l’a fait autrefois.
Dans des temps de réveil, lorsque le Saint-Esprit a été répandu, l’église a témoigné que la prophétie de Joël s’est accomplie : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit ; et ils prophétiseront » (Actes : 2 / 17-18)
Dans le monde entier, on ressent un nouveau souffle de l’Esprit. Dieu démontre à nouveau sa présence et est disposé à transmettre ses pensées de la même manière que Joël l’a prédit. Dieu est toujours disposé à le faire, mais c’est nous qui n’y étions pas préparés. Dans ce genre de choses, il faut veiller à ne pas tomber dans un déséquilibre. Il y a un danger d’aveuglement, de fanatisme et de mysticisme. Ce danger a toujours subsisté, mais il n’est pas plus grand aujourd’hui que dans les temps passés, où Dieu parlait aux hommes par des visions et de révélations. Dans les jours de Jérémie, le diable a essayé de falsifier la véritable action de l’Esprit, car le prophète Jérémie parle de ceux qui « prophétisent des visions mensongères, de vaines prédictions et les tromperies de leur cœur » (Jérémie : 14 / 14)
Le fait que de fausses monnaies sont en circulation prouvent seulement que les vraies monnaient existent aussi. Satan, ne perd pas son temps à falsifier une chose qui n’existe plus. Pour chaque faux-prophète comme Sédécias, Dieu a son Michée (2 Chroniques : 18)
Pour chaque Hanania, Dieu a son Jérémie (Jérémie : 28)
Tourner le dos à la réalité par crainte, une attitude qui domine parmi bien des chrétiens évangéliques, signifie qu’on se donne pour plus sage que le Tout-Puissant et qu’on sert le diable. La crainte est une de ses armes les plus efficaces contre la véritable action de l’Esprit. C’est pourquoi, nous devons prendre garde ; nous ne pouvons nous permettre de laisser de côté les avertissements de la Parole. Croyons à ces choses, parce que l’Écriture les enseigne, mais examinons-les à la lumière de la Parole.
John Wesley a vécu des choses surnaturelles dans son ministère et a reconnu que c’était Dieu. Son avertissement est actuel et acceptable : « N’attribue jamais à Dieu des choses qui ne sont pas de lui. N’accepte pas avec légèreté des songes, des voix, des impressions, des visions, des révélations comme venant de Dieu, sans qu’il y ait suffisamment de preuves à l’appui. Ils peuvent être purement naturels ou diaboliques. C’est pourquoi, pense à l’avertissement de l’apôtre : « Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu » (1 Jean : 4 / 1)
Éprouvez toute chose par la Parole écrite et laissez tout se plier devant la Parole.
Les plus grands hommes de Dieu nous mettent en garde contre les chrétiens qui disent sans cesse : « Dieu m’a montré » ou « Dieu m’a dit », etc … On met sur le compte du Seigneur nos propres pensées, nos propres impulsions naturelles. Ne cherchons pas à interpréter tous nos rêves ! Les visions et les révélations ne viennent pas après cinq minutes de prières ! Méfions-nous des révélations provenant de personnes qui ne sont pas spirituelles. Ce sont des choses trop sérieuses pour les traiter avec légèreté.
Il y sans aucun doute une relation très étroite entre la pratique du jeûne et la réception de révélations spirituelles. Beaucoup de religions non-chrétiennes, comme le bouddhisme, l’hindouisme, le confucianisme et l’islam pratiquent le jeûne, parce qu’elles connaissent la puissance de cette pratique, qui détache nos pensées du monde des sens et accroît notre sensibilité au monde spirituel. Le renoncement à la nourriture est encore toujours un enseignement très important du spiritisme, comme du temps de l’apôtre Paul (1 Timothée : 4 / 1-3)
Dans le premier chapitre du livre de Daniel, nous sont présentés quatre jeunes hébreux qui ont refusé de se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, étant donné qu’ils étaient d’abord sacrifiés aux idoles païennes. Au lieu de cela, ils ont préféré manger des légumes et boire de l’eau. Le résultat fut que Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l’intelligence dans toutes les lettres et de la sagesse ; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes (Daniel : 1 / 8-17)
Ils se sont montrés dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans son royaume (Daniel : 1 / 20)
Ainsi Daniel s’est exercé dans une vie disciplinée dès sa jeunesse, où le jeûne jouait un rôle déterminant (Daniel : 9 / 2-3 ; Daniel : 10 / 1-3)
Et il fut l’un des plus grand voyants de Dieu de l’Ancien Testament. Mais ne nous mettons pas maintenant à ne manger que des légumes et à ne boire que l’eau pour avoir des révélations !
Le Nouveau Testament illustre le même point. C’était « lorsque Pierre eut faim et qu’il voulut manger » (Actes : 10 / 10), que Dieu lui a donné une vision, qui conduirait à l’ouverture de la porte de la foi pour les païens. C’est pendant qu’il était en prière sur le toit qu’il reçut cette vision. Après nous avoir communiqué « avoir été exposé à des jeûnes multipliés » (2 Corinthiens : 11 / 27), Paul continue dans le prochain chapitre à nous parler « des visions et des révélations du Seigneur » (2 Corinthiens : 12 / 1)
Le message de l’ange, que Paul reçut au plus fort de la tempête sur la Méditerranée, est venu après un long temps d’abstinence (Actes : 27 / 21-25)
Dans la solitude de l’île de Patmos, le prisonnier de l’empereur romain n’a certainement pas vécu des vaches grasses du pays lorsqu’il « fut ravi en esprit au jour du Seigneur » et qu’il reçut la révélation de Jésus-Christ (Apocalypse : 1 / 10)
Dans l’Écriture, nous ne trouvons rien qui nous montre que nous devons aspirer ou prier pour des visions, des songes ou des révélations. Mais nous pensons que ceux qui cherchent Dieu dans le jeûne peuvent expérimenter ces choses. Mais de tels témoignages de sa présence ne sont pas l’unique aspect de la révélation.
Nous avons sans cesse besoin de la révélation en ce qui concerne la volonté de Dieu pour notre vie. Nous arrivons dans des situations qui réclament de la sagesse et de l’intelligence divine. Nous avons aussi besoin de la révélation pour la parole écrite. Il est important de recevoir de la lumière de Dieu quand nous méditons sa parole, sur des thèmes importants comme l’Église et sa fonction, le travail de l’Esprit-Saint dans le croyant, les écrits prophétiques, etc …
Nous pouvons lire et étudier, discuter et argumenter, défendre tel ou tel point de vue, mais ce qu’il nous faut, c’est que Dieu nous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance (Éphésiens : 1 / 17), qui est encore toujours donné à ceux qui cherchent Dieu dans le jeûne et la prière. Daniel a fait cela et le messager céleste est venu vers lui et lui dit : « Je suis venu maintenant pour ouvrir ton intelligence … Sois attentif à la parole et comprends la vision » (Daniel : 9 / 22-23)
Nous avons besoin de lumière et elle sera certainement donnée, dans ces jours sombres, si nous jugeons utile de la rechercher comme Daniel l’a recherchée. La promesse que Dieu a donnée à ceux qui pratiquent un jeûne qui lui est agréable est encore toujours vraie : « Ta lumière se lèvera sur l’obscurité et tes ténèbres seront comme le midi.
L’Éternel sera toujours ton guide,… » (Ésaïe : 58 / 10-11)