LE JEÛNE


 



JEÛNER POUR ETRE EXAUCE
 
« …Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut » (Ésaïe : 58 / 4)

« C’est à cause de cela que nous jeûnâmes et que nous invoquâmes notre Dieu. Et il nous exauça » (Esdras : 8 / 23)
 
Le jeûne est ici en rapport avec : chercher Dieu, s’approcher de Dieu, prier Dieu avec persévérance. Mais ces buts ne furent pas atteints, parce que leurs motifs étaient faux. Dieu a dit : « Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en-haut »

C’est justement là le but précis que nous devons atteindre par le jeûne. Après avoir décrit le jeûne qui lui est agréable, Dieu dit : « Alors, tu appelleras, et l’Éternel répondra ; tu crieras et il dira : Me voici ! » (Ésaïe : 58 / 9)

Le jeûne est destiné à laisser monter la prière comme sur des ailes d’aigle. Le jeûne doit conduire celui qui prie dans la chambre d’audience du roi. Le jeûne repousse l’oppression de la puissance des ténèbres. Il donne de la puissance à l’intercession et à la prière du chrétien. Le ciel est prêt à tendre son oreille et à écouter, lorsque quelqu’un prie en jeûnant. 
 
Combien de fois avons-nous prié Dieu sérieusement pour une chose, dans la certitude d’être dans la volonté de Dieu ; mais malgré cela, la réponse s’est fait attendre. Pourquoi ? Dieu dit : « Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (Jérémie : 29 / 13)

Quand quelqu’un est prêt à mettre de côté les besoins justifiés de son corps, pour se concentrer sur la prière, il montre par là que c’est son devoir de chercher Dieu de tout son cœur pour ne pas le laisser avant qu’il n’ait répondu. 
 
Dans l’appel de Joël au peuple, il ressort clairement que le jeûne est l’expression du don de soi fait avec tout son cœur : « Maintenant encore, dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes … » (Joël : 2 / 12)

Le jeûne confirme et approfondit la décision que nous sommes prêts à tout sacrifier, à nous sacrifier nous-mêmes pour recevoir ce que nous voudrions atteindre pour le royaume de Dieu. Il y a une vieille coutume irlandaise qui consistait à « jeûner contre une personne », ce qui signifiait que « l’on s’asseyait, sans manger et sans boire, à la porte d’un débiteur qui refusait d’accorder une demande justifiée »

En dehors du domaine spirituel, nous voyons cela dans le jeûne des politiciens, des prisonniers, ou d’autres personnes, pour exercer sur les autorités une pression afin d’atteindre le but souhaité. 
 
Naturellement,nous ne devons pas faire du jeûne une grève de la faim, qui doit contraindre la main de Dieu à faire ce que nous voulons. La prière est une chose bien plus (importante qu’une simple demande à un bon Père, qui doit donner ce dont son enfant à besoin. La prière est un combat où des puissances adverses sont à |’œuvre. Il y a des contre-courants spirituels.

Quand nous crions au juge de la terre : « Fais-moi justice de ma partie adverse » (Luc : 18 / 3), alors Satan est  là (Job : 1 / 6 ; Job : 2 / 1 ; Zacharie : 3 / 1. Il ne suffit pas que le juge soit de bonne volonté ; la puissance adverse doit d’abord être vaincue (Daniel : 10 / 12-13)

Il y a là un domaine où le mystère subsiste. L’Écriture mentionne des faits, mais elle ne les explique pas. Il faut souvent rester persévérant, avant de pouvoir percer dans le combat céleste. Il y a des situations où seuls les violents peuvent s’emparer du royaume (Matthieu : 11 / 12)

Celui qui prie et qui jeûne démontre qu’il prend la chose vraiment au sérieux, qu’il ne veut pas abandonner ou laisser Dieu, sans avoir reçu la bénédiction, qu’il n’a pas l’intention d’accepter un « non » comme réponse. Il montre son sérieux en utilisant un moyen que Dieu lui-même a choisi, pour faire entendre sa voix dans le ciel. Le jeûne est parfois le point culminant de longues prières. Quand le ciel reste fermé malgré les prières sérieuses et persévérantes, les chrétiens sont parfois poussés au jeûne, comme seule solution.

Dans le livre des (Juges : 20), les Benjamites avaient commis un crime effroyable, et Dieu a dit aux autres tribus d’Israël de marcher contre eux. Ils obéirent, mais furent battus par deux fois, bien qu’ils pleuraient et priaient devant le Seigneur. La troisième fois, ils ont pleuré et jeûné, et Dieu leur a donné une grande victoire. La prière avec le jeûne a la puissance, de par Dieu, pour amener un revirement. Pour transporter un important chargement d’or et d’argent au temple de Jérusalem, Esdras a publié un jeûne pour demander la protection de Dieu, sur un chemin où les bandits sont nombreux. Et Dieu a répondu merveilleusement !

Ne sommes-nous jamais dans des situations critiques, dans lesquelles nous avons besoin de directives et de protection divine, et dans lesquelles nous devrions agir comme Esdras ? Serait-ce une guérison que nous aurions vainement attendue malgré sa promesse ? Ou attendons-nous la promesse du Saint-Esprit, nous étonnant que nos prières ne sont pas exaucées ? Nous croyons que nous attendons le ciel, mais c’est le ciel qui nous attend ! Quand le ciel peut dire de nous « Voici, il prie » (Actes : 9 / 12), alors la réponse est devant la porte. La prière et le jeûne sont de puissantes armes spirituelles pour l’Église pour affronter les jours de crises de la fin des temps. 

 
JEÛNER POUR LA SANCTIFICATION PERSONNELLE
 
« Je verse des larmes et je jeûne… » (Psaume : 69 / 11) 

« Heureux les affligés, car ils seront consolés » (Matthieu : 5 / 4) 
 
Nous avons établi que le jeûne est un usage biblique, qui doit encore être pratiqué aujourd’hui. Nous avons différencié plusieurs sortes de jeûnes et nous avons vu qu’il est important que nos mobiles soient justes, que nous devons jeûner pour Dieu. Nous avons vu qu’un des buts est d’être exaucé par Dieu, mais le jeûne est aussi une aide précieuse pour la sanctification personnelle. 
 
Si l’humilité est l’élément de base pour une véritable sainteté, si elle est le terrain sur lequel fleurissent les dons de la grâce, n’est-il pas alors nécessaire d’humilier de temps à autre notre âme par le jeûne, comme David l’a fait ?

Derrière beaucoup de péchés et la défaillance personnelle, derrière les nombreuses maladies qui infectent nos Églises et qui obstruent les canaux du service chrétien ; derrière le conflit des personnalités et des tempéraments ; derrière les querelles et la division se tient l’orgueil perfide du cœur humain. 

D’où vient que le jeûne peut ici nous aider ? L’orgueil et un estomac trop plein sont de vieux compagnons. Quel fut le péché de Sodome ? Pas en premier lieu cette grande impudicité, appelée la sodomie, mieux connue aujourd’hui sous l’homosexualité.

La Bible dit dans (Ézéchiel : 16 / 49) : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles. Et elle ne soutenait pas la main des malheureux et de l’indigent. » Si nous regardons aujourd’hui les nations occidentales, où le péché de Sodome s’accroît outre mesure, nous pouvons reconnaître les mêmes raisons. L’histoire se répète toujours à nouveau. Quand les mêmes circonstances se retrouvent, les mêmes défauts suivent inévitablement.

Dieu avait prévu que l’orgueil et les excès de nourriture seraient un piège pour Israël, lorsqu’il serait entré dans le pays de la promesse.

« Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome : 8 / 2-3)

Ces jours de châtiment sont maintenant passés, et le pays de l’abondance qu’ils doivent posséder entraînerait de nouvelles tentations. C’est pourquoi, Moïse les avertit encore : « Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Éternel … » (Deutéronome : 8 / 11-14)

Le prophète Osée nous rapporte que c’est justement ce qui est arrivé, malgré l’avertissement (Osée : 13 / 4-6)

Le jeûne est une correction divine pour le cœur orgueilleux de l’homme. C’est une discipline du corps avec l’intention d’humilier notre âme. « Là, près du fleuve d’Ahava, je publiai un jeûne d’humiliation devant notre Dieu », nous rapporte (Esdras : 8 / 21)

Un chrétien orgueilleux jeûne rarement, à la rigueur pour ses besoins personnels. Jeûner est aussi un signe d’humilité.

Si donc le jeune représente pour le pieux israélite de l’humiliation, il représente aussi la tristesse et l’affliction. Dans les jours de l’Ancien Testament on a jeûné comme signe d’affliction pour les morts (1 Samuel : 31 / 13)

On a déchiré ses vêtements et marché avec le sac et la cendre (Esdras : 9 / 5)

Dans (Matthieu : 9 / 15), nous avons lu comment notre Seigneur utilise « affligé » et « jeûné » comme des termes interchangeables. C’est dans la suite des choses si nous passons de l’humiliation personnelle à la repentance et la contrition. Du temps de Samuel et de Néhémie, Israël a jeûné dans la repentance : (1 Samuel : 7 / 6 ; Néhémie : 9 / 1-3)

L’affliction sur ses propres péchés et sur son échec personnel est un degré indispensable dans le processus de la sanctification et se trouve facilité par le jeûne. Néanmoins, Dieu voudrait nous conduire plus loin pour que nous ne nous affligions pas seulement sur nos péchés personnels. Il voudrait que nous soyons émus par le Saint-Esprit pour nous affliger sur le péché de l’Église, de la nation, et même du monde entier. Il est très important pour Dieu de trouver ceux qui partagent son sentiment pour la situation spirituelle comme elle se présente partout (cf. Philippiens : 2 / 19-21)

Ézéchiel a vu dans une vision le jugement que Dieu voulait laisser venir sur Jérusalem à cause de leurs actions abominables. Avant que les bourreaux divins ne tuent les habitants de la ville, un homme a été envoyé devant eux pour marquer le front « des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause des abominations qui s’y commettent ». Ensuite, il a ordonné aux bourreaux de s’avancer et de frapper tous sans miséricorde, à l’exclusion de ceux qui avaient la marque, et de commencer par le sanctuaire (Ézéchiel : 9 / 1-7)

Le ciel marque ceux qui, avec Dieu, sont sensibles au péché qui brise son cœur et qui détourne sa face de nous. Les mêmes abominations sont encore toujours commises dans le sanctuaire et dans la ville. Si, aujourd’hui,  Dieu faisait une marque sur ceux qui soupirent et gémissent sur ces choses, et qu’ensuite il enverrait ses bourreaux pour exterminer tous ceux qui ne sont pas marqués, est-ce qu’alors nous y échapperions ?

Est-ce qu’on atteint quelque chose par un tel jeûne ? Il peut produire son effet salutaire aussi bien dans le domaine commun que dans le domaine personnel. Dans la vision d’Ézéchiel, il est vrai que le péché du peuple a atteint un point de non retour. Le jugement était inévitable, mais cela ne doit nullement être toujours le cas. Il y a toujours l’espérance que des forces spirituelles seront libérées qui produiront la repentance et le rétablissement.

Les yeux de l’Éternel parcourent encore aujourd’hui la terre, pour trouver les Esdras, qui confessent dans les larmes les péchés d’un reste infidèle et qui tombent à genoux devant le Seigneur, ou les Néhémie, qui pleurent et qui s’affligent, jeûnent et priant à cause des murailles, des ruines et des portes consumées par le feu. Si de par la présence du Seigneur, il doit y avoir un rétablissement et un renouvellement , qu’y a-t-il comme espérance en dehors d'en cela ? Alors ce seront de tels hommes et de telles femmes que Dieu emploiera pour modifier les courants.

Dans le jeûne pour la sanctificauion personne|le, nous devons aussi inclure le point de vue positif de la consécration à Dieu. Le meilleur exemple pour cela es| teut-être le jeûne de quarante jours de notre Seigneur avant son ministère public. Son baptême dans le Jourdain a été sa consécration dans la mort, dans le pressentiment du chemin qui le mènerait à la croix. Bien qu’il eut reçut le Saint-Esprit avec une plénitude illimitée, cette puissance n’a pas été agissante avant qu’il ne revienne du désert.

En acceptant ces six semaines de jeûne, il a confirmé son intention d’accomplir la volonté de son Père jusqu’au bout. C’était sa préparation et sa consécration définitive pour son mandat céleste. Lorsqu’il est retourné en Galilée dans la puissance du Saint-Esprit, les œuvres de Dieu ont été manifestées en lui.

Nous apercevons quelque chose de semblable dans le choix de Barnabas et de Paul pour leur ministère apostolique : (Actes : 13 / 3)

L’envoi des premiers missionnaires ne s’est pas fait autour d’une tasse de café, mais dans un jeûne pour la consécration. Dans (Actes : 14 / 23), nous lisons que les apôtres ont nommés des anciens dans chaque église, dans la prière et dans le jeûne. C’est ainsi que les conducteurs locaux ont été consacrés à leur saint ministère.

Si tu te trouves au plus bas à cause d’une défaite personnelle ; si ton âme crie après une purification plus profonde, après une nouvelle consécration ; si tu es devant une nouvelle tâche pour laquelle tu ne te sens pas équipé, alors il est temps de demander à Dieu s’il ne souhaite pas que tu te mettes à part pour lui dans le jeûne.


 
JEÛNER POUR CHANGER LE DESSEIN DE DIEU

 Lire : (Jonas : 3 / 1-10)

La force capable de toucher Dieu ne s’est montré nulle part aussi clairement que lorsqu’un jugement divin annoncé a été détourné ou différé. « Encore quarante jours et Ninive est détruite », a crié le prophète hébreu. Le roi de Ninive a proclamé un jeûne absolu pour les hommes et les bêtes, et les habitants ont crié à Dieu et se sont repentis de leur mauvaise voie. « Qui sait », disait la publication royale, « peut-être que Dieu se repentira et renoncera à son ardente colère, pour que nous ne périssions point »

Et leur espérance n’a pas été déçue, car « Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas ».

Leur repentance, qui s’est exprimée dans la prière et dans le jeûne, a amené Dieu à modifier son jugement qu’il leur avait annoncé. Cette action de Dieu nous place devant une question difficile. Dieu s’est révélé comme étant omniscient comme le seul qui dès le commencement voit déjà la fin. Sa prescience est parfaite et infaillible. Son être et ses pensées sont invariables. « Je suis l’Éternel, je ne change pas ». (Malachie : 3 / 6)

Alors pourquoi tant de passages de l’Ancien Testament affirment-ils que l’Éternel se repentit ou qu’il a modifié son dessein ? Quand il a envoyé Jonas, Dieu savait certainement déjà à l’avance que Ninive se repentirait et qu’ainsi la destruction de la ville serait évitée. Le but de Dieu en envoyant Jonas était d’accorder à ce peuple la grâce. Le message de Jonas concernant ce jugement imminent était donc attaché à une condition, bien que Jonas ne le montre pas clairement et que cela ne fut pas dit aux gens de Ninive.

Dieu a des lois inébranlables dans ses agissements avec les hommes. Le jugement suit le péché, mais la grâce suit la repentance. Dieu l’explique clairement dans les paroles de Jérémie : « Soudain je parle sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre, et de détruire ; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter ; mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n’écoute pas ma voix, je me repens du bien que j’avais eu l’intention de lui faire » (Jérémie : 18 / 7-10)

Cette repentance de Dieu n’a donc rien à voir avec « l’humeur » de Dieu, mais elle est pleinement en accord avec ses intentions exprimés auparavant. Parce que l’homme se repent de ses péchés, Dieu se repent du jugement. A proprement parler, ce n’est donc pas Dieu qui change vraiment, mais l’homme. Le changement du cœur humain donne à Dieu la possibilité de se conduire autrement à son égard et d’agir malgré cela en accord avec ses saints principes.

Pourquoi l’Écriture dit-elle que Dieu s’est repenti ou qu’il a changé son dessein ? Nous avons là un langage biblique usuel, par lequel la personne ou les agissements de Dieu sont vus à partir du point de vue humain. C’est à dire que le Saint-Esprit a utilisé un langage qui correspond à notre compréhension limitée. Pour ce qui est de la déclaration de ses intentions, nous pouvons dire que Dieu s’en est repenti, parce qu’elles étaient liées à une certaine condition ; mais pour ce qui est de son caractère et de ses principes, nous lisons : « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils de l’homme pour se repentir » (Nombres : 23 / 19)

Après la mort de Naboth et l’acquisition de sa vigne par Achab, Dieu a envoyé Elie pour lui annoncer le jugement divin (1 Rois : 21 / 27-29)

Le jugement a été différé, parce que même un homme comme Achab était prêt à s’humilier dans le jeûne. Combien est grande la grâce de Dieu ! Combien est grande la puissance du jeûne qui amène la grâce à se manifester !

David a apparemment saisi ce fait en rapport avec la prière et le jeûne. A cause de son grave péché contre Urie, Dieu a dit que le fils de David qui naîtrait de Bathschéba allait mourir. Lorsque l’enfant devint malade, David savait que s’il y avait quelque chose qui pouvait changer l’ordonnance de la justice divine, c’était la prière et le jeûne.  « David pria Dieu pour l’enfant et jeûna, et quand il rentre il passa la nuit couché par terre ». Après la mort de l’enfant, David déclara : « Lorsque l’enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais : Qui sait si l’Éternel n’aura pas pitié de moi et si l’enfant ne vivra pas ? » (2 Samuel : 12 / 12-23)

Parmi les nations, nous assistons à une marée montante de l’impiété et de l’anarchie ; une période semblable a fini autrefois à son apogée dans le déluge, qui a effacé toutes les civilisations. Les péchés qui ont fait pleuvoir le feu et le souffre du ciel sur Sodome et Gomorrhe, deviennent de plus en plus acceptables dans notre société. Ceux qui devraient être des prédicateurs de la justice et des défenseurs des lois de Dieu parlent en faveur de la « nouvelle morale »

L’Écriture sur le mur est certainement déjà visible, comme du temps de Belschatsar. Les sons du jugement à venir sont assez clairs pour celui qui a une oreille pour les entendre. Même si cela a déjà été résolu dans le ciel et que le processus s’est déjà mis en marche, il existe encore une arme puissante que nous pouvons reprendre.

Après avoir parlé du jour de l’Éternel, le prophète Joël dit : « Maintenant encore dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations ! Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel votre Dieu ; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie » (Joël : 2 / 12-13)

Et le prophète ajoute comme s’il voulait donner une explication : « Qui sait s’il ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne laissera pas après lui sa bénédiction… ? »

Il ressort clairement des écrits prophétiques, qu’à la fin, le jugement doit atteindre tous les peuples qui rejettent Christ. En fin de compte, même Ninive a été détruite.

Mais si Dieu peut trouver des gens qui se tiennent à la brèche, même dans cette onzième heure, et qui s’humilient dans la prière et dans le jeûne, une prolongation de notre paix pourrait encore intervenir. Dieu pourrait encore se repentir et laisser après lui la bénédiction et nous donner la grâce au lieu de la colère, un réveil au lieu du jugement. Une telle prorogation du jour du jugement pourrait signifier le salut de beaucoup, mais nous ne devons pas perdre de temps.
 
 



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